(...) la liturgie est en pleine période de transition. Le Concile a approuvé une Constitution liturgique qui, pour être réalisée pleinement, demande du temps, de la réflexion, de l'étude. Une reforme du culte catholique ne peut se faire en un jour, ni en un mois, ni en un an. Il ne s'agit pas seulement de retouches à une oeuvre d'art de grand prix, mais parfois il faut donner des structures nouvelles à des rites entiers. Il s'agit bien d'une restauration fondamentale, je dirais presque d'une refonte et, pour certains points, d'une véritable nouvelle création.
(...) j'ai parlé de restauration et de nouvelle création. Il est clair que les deux choses doivent s'harmoniser d'une façon heureuse pour que le résultat puisse encore être considéré comme la liturgie que l'Eglise a créée au cours des siècles dans la plus pure tradition et, en même temps, une liturgie adaptée à notre temps.
Le Missel Romain approuvé et promulgué par l'autorité du pape Paul VI, par la Constitution Apostolique Missale Romanum du 3 avril 1969, est l'unique forme en vigueur de la célébration du Saint Sacrifice selon le Rite romain, en vertu du droit général liturgique.
(...)
L'usage de la forme qui a précédé la rénovation liturgique post-conciliaire du Rite romain (quelle soit appelée "traditionnelle", "antique", "de Saint Pie V", "classique" ou "tridentine") a été accordé, en termes fixés dans le Motu proprio "Ecclesia Dei Adflicta", aux personnes et aux communautés qui sont attachées à cette forme du Rite romain. Cette faculté est accordée par un Indult spécial, ce qui ne signifie en rien cependant que les deux formes aient égale valeur.