Monsieur l'abbé,
A supposer que le bruit qui court d'une modification de la prière du Vendredi saint pour les juifs soit fondé (ce peut être une "intox" montée pour faire pression sur le Vatican) et que, finalement, cette prière soit modifiée d'une manière qui aille dans le sens des revendications juives – sans cependant devenir hérétique (je veux dire que la nouvelle prière ne dirait rien de faux, mais se contenterait de taire certaines vérités jugées déplaisantes, notamment que les juifs actuels sont dans l'erreur, aveuglés comme par un "voile"), dans cette hypothèse donc, comment, à votre avis, faudrait-il réagir :

— applaudir la décision du Vatican ?

— la déplorer secrètement, mais se soumettre ?

— la déplorer publiquement, mais se soumettre quand même (i.e. employer la nouvelle formule, puisqu'elle vient de Rome) ?

— garder l'ancienne formule (comme on avait gardé la messe traditionnelle en 1969), mais discrètement, sans polémiquer avec Rome ?

— garder l'ancienne formule tout en manifestant publiquement à Rome sa désapprobation du changement effectué (comme saint Paul a résisté publiquement à saint Pierre qui favorisait trop les "judaïzants") ?

— déclarer publiquement que Benoît XVI n'est plus pape (puisque, me semble-t-il, vous avez été sédécacantiste durant toute une partie de votre vie, et c'est même pour cette raison que vous avez, à l'origine, quitté la FSSPX) ?

— autre ?

Merci beaucoup.