Le clivage de 1988 est réel. Mais au sein du monde tradi, il y a aussi des clivages. Ceux qui ont été élevé dans le traditionalisme ne sont pas tous sur la ligne traditionaliste. D'aucuns acceptent même des messes Paul VI lorsqu'ils n'ont rien d'autres à se mettre sous la dent - enfin, dans le coeur plutôt. Un traditionalisme sociologique s'est développé, et on ne sait pas encore ce que cela donnera. Pour info, chez les Amishes, ces ananaptistes du Nord Est des USA, environ les 3/4 des enfants restent dans la communauté. Les autres vont voir ailleurs.
Au sein du monde nomiste : les jeunes prêtres ne sont pas sur la même ligne que les plus anciens, c'est sûr. Mais ils ne connaissent pas non plus les tenants et les aboutissants de la question liturgique. Certains ont sucé au séminaire la haine du VOM (on a vu circuler une pétition de jeunes prêtres contre le motu proprio), d'autres non, les derniers l'indifférence à ce sujet, où une position s'en tenant à de l'Arinze strict : le Paul VI, rien que le Paul VI, tout le Paul VI. Le nomisme a des frontières plus poreuses que le vomisme (quelle horreur ces mots !!! -:) ) mais celui-ci connaît aussi des allées et venues entre les deux rites.
Bref, globalement les jeunes prêtres connaissent mal le VOM, mais n'y sont pas systématiquement hostiles, encore qu'ils considèrent souvent que cela se réduit à une question de latin et de paroles. |