Amour de Dieu/amour des hommes

Le Forum Catholique

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Aétius -  2008-12-03 22:19:12

Amour de Dieu/amour des hommes

Cher monsieur,

Une autre question, qui me vient à l'esprit.

A lire votre petit livre - que je recommande, car il se dévore et fait passer un bon moment -, j'avais en fait du mal parfois à voir exactement de quel côté vous, son auteur, vous penchez. C'est là la caractéristique des grands textes littéraires, à qui on arrive souvent à faire dire tout et son contraire (cf les textes conciliaires, sur lesquels s'écharpent nombre d'entre nous à longueur de journées sur ce forum).




Pouvez-vous donc nous dire si vous êtes :

1) Un défenseur inflexible de la liturgie "classique", qui insiste, mais au détriment de la dimension communautaire, sur la transcendance et la majesté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu qui s'est abaissé à prendre chair humaine, pour élever l'homme au rang de dieu ?

2) Cela m'étonnerait mais un promoteur invétéré de la "réformée" (ou "déformée", selon le point de vue où l'on se place...), qui met l'accent sur l'humanité de Jésus et la dimension communautaire de l'assemblée, au détriment de la sacralité et de l'impression de voir les cieux descendre sur la terre ?

3) Partisan d'un rapprochement entre les deux rites, qui reflèterait dans l'idéal la Majesté mais aussi l'Amour de Dieu, en respectant l'héritage liturgique des siècles passés, tout en l'enrichissant de nouveaux développements organiques ?



A titre personnel, par sécurité, je serai plutôt partisan de la première attitude, par réaction de "survie spirituelle", de retour d'une fréquentation ces douze dernières années du rite moderne : l'aspect bouleversement révolutionnaire de ce dernier (avec iconoclasme architectural, vestimentaire, choral, gestuel, linguistique...) me bloque de plus en plus, avec son côté si humain qu'on ne voit plus très bien à un moment l'intérêt de venir à l'église.

Mais je vois bien aussi que la majorité de nos contemporains, en particulier les catholiques encore pratiquants, sont désormais incapables d'apprécier le rite traditionnel, vu comme trop froid et oublieux de la dimension communautaire.

Pour ce qui est de faire de nouvelles réformes, l'expérience des 40 dernières années montrent le désastre auquel on est arrivé en procédant de façon articielle et rapide...

Alors, que faire ?

Sur ces réflexions, je vous laisse, en signant mon message, ce que j'ai eu l'impolitesse d'omettre pour le précédent.

Aétilius

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=6480