L'Eglise est la seule à nous la donner

Le Forum Catholique

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Pierre-Olivier Arduin -  2008-03-13 18:53:08

L'Eglise est la seule à nous la donner

Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, vous ne trouverez aucune définition dans un manuel d’embryologie. Ce qui signifie qu’un étudiant en médecine n’en saura jamais rien. La meilleure définition scientifique provient de l’Eglise ! En particulier de ce document incontournable qu’est Donum vitae, publié par le Cardinal Ratzinger en 1987 et approuvé par Jean-Paul II.
« Cette Congrégation connaît les discussions actuelles sur le commencement de la vie humaine, sur l’individualité de l’être humain et sur l’identité de la personne. Elle rappelle [que] dès que l’ovule est fécondé se trouve inaugurée une vie qui n’est ni celle du père, ni celle de la mère, mais d’un nouvel être humain qui se développe par lui-même. Il ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas dès lors. A cette évidence de toujours la science génétique moderne apporte de précieuses confirmations. Elle a montré que, dès le premier instant, se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant : un homme, cet homme individuel avec ses notes caractéristiques bien déterminées. Dès la fécondation est commencée l’aventure d’une vie humaine dont chacune des grandes capacités demande du temps pour se mettre en place et se trouver prête à agir », peut-on lire dans l’Instruction.
Vous voyez que l’autonomie individuelle de l’embryon est d’emblée affirmée, et ce en s’appuyant sur l’organisation génétique radicalement unique qui permet le développement de l’œuf fécondé. Ce qui est très intéressant est la prise en compte dans un document ecclésial d’ordre doctrinal des dernières données de la science génétique pour insister sur l’individualité cellulaire et génomique du tout jeune embryon. Le Magistère n’hésite donc pas à intégrer dans son argumentation des faits reconnus par la biologie du développement embryonnaire. La suite du document couronne ce premier enchaînement :
« Cette doctrine demeure valable, et est du reste confirmée, s’il en était besoin, par les récentes acquisitions de la biologie humaine, qui reconnaît que dans le zygote dérivant de la fécondation s’est déjà constituée l’identité biologique d’un nouvel individu humain ».
Dans un discours audacieux, Jean-Paul II ne craint pas d’affirmer que « le génome apparaît comme l’élément structurant et constructif du corps en ses caractéristiques tant individuelles qu’héréditaires : il marque et conditionne l’appartenance à l’espèce humaine, le lien héréditaire et les notes biologiques et somatiques de l’individualité. Son influence dans la structure de l’être corporel est déterminante dès le premier instant de la conception jusqu’à la mort naturelle. C’est sur la base de cette vérité intérieure du génome, déjà présente au moment de la procréation où les patrimoines génétiques du père et de la mère s’unissent, que l’Eglise s’est donnée pour tâche de défendre la dignité humaine de tout individu dès le premier instant où il surgit» (Jean-Paul II, Discours aux participants à la IVe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la Vie, 24 février 1998, La documentation catholique, n. 2179)
« Certes, aucune donnée expérimentale ne peut être de soi suffisante pour faire reconnaître une âme spirituelle ».
« Toutefois, les conclusions scientifiques sur l’embryon humain fournissent une indication précieuse pour discerner rationnellement une présence personnelle dès cette première apparition de la vie humaine », continue l’Instruction romaine.
D’ailleurs, « comment un individu humain ne serait-il pas une personne humaine ? » demande le cardinal Ratzinger.

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