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Le Forum Catholique

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Abbé Claude Barthe -  2015-10-19 21:27:18

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La déclaration de nullité que prononce un tribunal ecclésiastique n'est pas un divorce, mais la constatation, après examen sérieux, réunion de preuves, de témoignage, que le consentement des époux n'a pas existé au moment des noces (erreur, violence, immaturité profonde), ou qu'il y a eu un vice de forme invalidant, car le mariage est un acte social public réglé comme tel par des lois précises.
Marc et Luc, comme Matthieu, rapportent la loi de Moïse qui tolérait dans certains cas (Marc dit "infidélité", Matthieu dit "pour n'importe quelle raison", faisant allusion à une interprétation rabbinique plus large). Jésus se prononce sans aucune ambiguïté : Moïse a permis cela à cause de la dureté de cœur des juifs, mais à l'origine il n'en était pas ainsi. Et il restitue la loi divine dans sa pureté : l'homme ne peut séparer ce que Dieu a uni. Quelques temps avant, saint Jean-Baptiste avait été martyrisé pour avoir dénoncé le "remariage" d'Hérode.
Et si Jésus empêche que la femme adultère soit lapidée, c'est pour lui dire : "Va, désormais ne pèche plus". En clair : ton adultère est un péché;
Et si saint Paul peut dire que le mariage chrétien est le signe de l'union du Christ et de l'Eglise, c'est nécessairement en tant qu'indissoluble.

(le mariage étant une institution pour la vie terrestre, comme le rappelle par ailleurs Jésus : de sorte que la mort fait disparaître sa raison d'être : "Au ciel il n'y aura ni ceux qui se marient, ni ceux qu'on marie". C'est pourquoi, les veufs peuvent se remarier).
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