J'enseigne le latin dans le supérieur et j'ai abandonné le français au lycée depuis plus de 20 ans. je vois cependant, de loin, ce qui s'y passe. Je me suis toujours refusé, pour des élèves, à un jargon de spécialiste. L'enseignement actuel du français me semble une calamité: je dois faire des dictées aux étudiants et leur apprendre les fonctions essentielles; ils ne possèdent aucune notion d'histoire littéraire. Ce n'est ni leur faute ni celle de leurs maîtres du secondaire. la responsabilité retombe sur les auteurs de programmes et de méthodes démentiels qui coupent la jeunesse de sa langue et des trésors d'humanisme qu'elle véhicule.
Cordialement |