Monsieur l'abbé, encore une question :

En gros, l'Eglise et l'Ecole il y a quarant ans sont parties toutes deux dans les mêmes délires, qui correspondaient à certaines attentes et besoin de la société, alors en pleine mutation, notre époque n'ayant plus rien à voir avec ce qu'était la France et le monde il y a 50 ans.

C'est ainsi que la messe, de culte rendu à Dieu, a pu donner l'impression avec le nouveau rite qu'elle devenait une auto-célébration de l'assemblée, venue pour passer un bon moment entre gens sympa, et aimant l'Homme, tandis que l'Ecole plaçait l'élève, souvent qualifié d'ailleurs de simple enfant, au centre du système.

Les professeurs sont devenus de bons potes, les prêtres de même, en complet veston avec simple pin's signalant leur identité sacerdotale.

Les temples du savoir qu'étaient les écoles ont été "profanés", au sens étymologique que ce qui est normalement "devant le temple "pro fano", y a fait irruptionu. Idem pour les églises.

On en connaît les résultats : églises ne "fabriquant plus des chrétiens" mais vides, avec des vocations proches du minimum vital d'un côté, écoles "fabriquant des crétins", malgré tout l'argent que l'on y met, et qui seraient vides si la scolarité n'était pas obligatoire et qui n'ont plus comme ambition que d'être des lieux de sociabilisation et "d'apprentissage de la citoyenneté", où le respect de toutes les différences est placé sur un piédestal, nouveau Décalogue de la République.

Il y a pourtant du bon dans la nouvelle pastorale et les nouvelles pédagogies.

Que pensez-vous qu'on peut donc y prendre, et au contraire, que doit-on en rejeter ?

J'aimerais en particulier que vous nous parliez de la mixité et de l'omniprésence de la gent féminine dans le corps enseignant, de même que ce sont nos chères moitiés aujourd'hui qui font la "catéchèse" dans les milieux catholiques modernes et que ce sont elles qui symboliquement sont archiprésentes dans la liturgie, au risque de faire fuir les hommes.

En vous remerciant d'avance.

Aétilius