Ah, vaste sujet!

En bref (car il y a bcp de questions qui m'attendent):

Vous avez sans doute été très déçue -comme moi- par le casting: Sagamore Stévenin n'était pas Michel Vaillant, et le très sympathique Peter Youngblood Hill manquait de carrure pour incarner Steve Warson.

En revanche, Philippe Bas était un excellent Jean-Pierre (c'est lui qui aurait dû interprêter Michel Vaillant!), Béatrice Agenin une magnifique Elisabeth Vaillant et, bien sûr, Jean-Pierre Cassel un inoubliable Henri Vaillant.

Mais le casting fut une navrante histoire parisienne de copinage entre les producteurs et le réalisateur qui, en faisant des images de course magnifiques, a totalement oublié de diriger les acteurs. Résultat...

Mais ce film fut néanmoins une réussite sur bien des plans; j'en garde un excellent souvenir. Attention au syndrôme "c'est pas comme dans la BD". Ce ne peut PAS être comme dans la BD, car ce n'est pas une BD, c'est un film. Donc un autre media, totalement différent.

L'adaptation à l'écran d'une oeuvre littéraire ou graphique ne peut pas "ressembler" à l'oeuvre originale. C'est un rêve que nous avons, un fantasme. La BD est, pour 50%, ce que nous imaginons en la lisant. (La littérature, à 80%!).

Un enfant, après avoir vu un dessin animé de Tintin, s'était plaint que Tintin n'avait pas "la même voix que dans l'album". Au cinéma, les sons, les voix, la façon dont bougent les personnages, tout cela n'est pas notre imagination, ça nous est servi sur un plateau. Déjà créé.

Et qu'avz-vous pensé de la recherche graphique "ligne claire" dans les images de course? Les à-plats bleus, rouges, les ciels... N'était-ce pas une référence artistique à la BD? J'ai trouvé cela stupéfiant. Michel Abramovitch et Louis-Pascal Couvelaire ont été très, très forts sur ce plan, non?