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Unité de la théologie sacrée par N.M. (2008-02-07 16:43:15) Imprimer

Cher Monsieur l'Abbé,

En pp. 39-40 de Qu'est-ce que la théologie ?, premier volume de votre Théologie sacrée pour débutants et initiés, je lis ceci :


"L'étudiant aura compris que le résultat essentiel de cet article [l'article 3 de la ST1 q1] est de montrer l'unité profonde de la théologie sacrée malgré la grande diversité des matières qu'elle touche. La division matérielle des traités est indispensable, tout simplement parce que l'homme, même surélevé par la grâce, ne saisit pas tout par un unique regard intuitif : il doit discourir pour parvenir à la saisie intellectuelle du tout : telle est l'exigence propre de sa nature rationnelle. Mais ce discours théologique possède une unité profonde qui provient de l'éclairage commun illuminant tous les sujets partiels et les diverses étapes de leur manifestation, cet éclairage étant lui-même profondément un parce qu'il est la lumière même de la science que Dieu possède.

"Cette unité de la théologie sacrée est une vue très importante de la doctrine thomiste.

"Elle implique que la distinction, au niveau théologique, entre dogmatique, morale, mystique etc. est purement matérielle : il s'agit de distinguer des parties intégrantes de l'unique théologie surnaturelle et non pas de forger des "théologies" spécifiquement distinctes. Il est impossible d'être fidèle à saint Thomas si on étudie ces matières dans un esprit de séparation, comme cela s'est malheureusement souvent produit à partir de la fin du XVI° siècle. En théologie, la spécialisation est plus dangereuse que dans les sciences purement humaines. Elle conduit à une connaissance purement matérielle et superficielle, même si elle est très vaste et prodigieusement érudite."



Pardonnez-moi, Monsieur l'Abbé, cette longue citation, mais elle me semblait indispensable pour bien "situer", notamment chez les lecteurs du forum, les questions que je voulais à ce sujet vous poser, à savoir :

- Quelles écoles, quels théologiens, depuis la fin du XVI° siècle jusqu'au temps d'Æterni Patris seraient restés pleinement fidèles à saint Thomas et auraient conséquemment résisté à la tentation de la "séparation" ?

- Pouvez-vous nous expliquer plus avant en quoi la "spécialisation" est incomparablement "plus dangereuse" en théologie "que dans les sciences purement humaines" ?

A vous lire, on comprend bien quelle est la réponse à cette deuxième question, mais je souhaiterais que vous nous en disiez tout particulièrement quelques mots ce soir.

Au passage, vous égratignez la casuistique - "étude de "cas de morale" supposés "concrets", mais en réalité souvent très artificiels" - comme tout à fait exemplaire de cet "esprit de séparation".

Voilà qui m'amène à m'associer à la question d'Abel, qui me semble liée au problème qui nous occupe : que pensez-vous de "l'école de moralistes Richard-Deman-Tonneau (et alii)" ?

Par avance, je vous remercie

N.M.

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