Cher Monsieur,

Je me permets tout d'abord de vous remercier pour votre présence parmi nous. J'ai lu pour ma part avec un certain intérêt votre livre. Je ne vous cache pas que certaines pages et certains paragraphes m'ont un peu titillé...

A vous lire, on sent un authentique amour de l'Eglise qui vous honore, et dont j'aimerais pour ma part être le plus authentique témoin.

Je trouve néanmoins que vous faites preuve d'une certaine partialité dans vos propos. Vous critiquez tout à la fois la tendance traditionaliste (avec des nuances, je vous l'accorde) et la tendance progressiste. Mais le fait est que votre jugement sur les premiers est nettement plus sévères que celui que vous portez sur les seconds. Le vocabulaire que vous employez en est le signe très clair. Un seul exemple : en page 81, on peut lire un parallèle entre l'"orgueil" supposé des catholiques traditionalistes et la "condescendance" supposée des catholiques progressistes. Si les mots ont un sens, l'un fait appel à un vocabulaire hautement significatif sur le plan du catéchisme, quand l'ordre est du domaine du (res)sentiment.

Pouvez-vous nous dire si selon vous effectivement l'attitude des catholiques traditionalistes blesse plus l'Eglise que celle des progressistes ?