Le Forum Catholique

Comment expliquer le départ de nombreux anciens compagnons du Front ? Et tout particulièrement de catholiques de convictions, certains ayant compté parmi vos plus fidèles soutiens (jusqu'à A.Taillepied ?

Je pense pêle-mêle (cathos et non cathos), mais non exclusivement, à Jacques Peyrat, Jacques Bompard, Jean-Marie Le Chevallier, Michel Hubault, Bernard Antony, Martial Bild (fidèle entre tous), Marie-France Stirbois (décédée depuis), Rostolan, Baeckeroot(s), Lang, Le Rachinel, sans oublier non plus un certain nombre partis avec Mégret, ni même les nombreux compagnons moins connus, mais qui se sont aussi évaporés, certains après de longues années de combat commun.

Est-ce pour la gamelle, comme le dit officiellement le Front à chaque départ, ou y a t'il une certaine lassitude devant le fait que le parti soit dirigé exclusivement depuis Montretout, dans des directions parfois déconcertantes et en l'absence totale de dialogue interne ?

Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir joué un rôle de médiateur entre la base et la tête (Penn en breton)?

... j'apporte tout de suite 2 précisions à ma question.

Comment expliquer le départ de nombreux anciens compagnons du Front ? Et tout particulièrement de catholiques de convictions, certains ayant compté parmi vos plus fidèles soutiens (jusqu'à A.Taillepied) ?

La parenthèse n'est pas forcément bien située, sans préjuger toutefois de la catholicité d'A.Taillepied.

Est-ce pour la gamelle, comme le dit officiellement le Front à chaque départ,

Gamelle ou pour refus d'obtention de place éligible.

Enfin, je vous remercie pour le temps que vous passerez à répondre, mais aussi pour votre engagement et pour votre affabilité.

Et vous souhaite bonne chance pour la bataille à venir.

Ne pouvant parler à la place de ceux que vous citez et qui ont quitté le Front, je réponds seulement, si vous le voulez bien, à votre dernière question.

J'ai essayé de tenir ce rôle de médiateur que vous évoquez, et je n'y suis fréquemment pas parvenu.

C'est un échec, oui.

Fallait-il alors que je quitte le mouvement ?
Je ne crois pas que ceux qui l'ont fait aient vu leurs espérances se réaliser.

Fallait-il alors que je quitte le mouvement ?

Paradoxalement avec votre deuxième question, j'aurais tendance à penser que oui. On a vraiment l'impression que vous n'avez pas été traité avec justice par JMLP. Et on souffre naturellement comme souffre un fils voyant son père humilié sciemment.

Je ne crois pas que ceux qui l'ont fait aient vu leurs espérances se réaliser.

Non effectivement, électoralement il n'y a pas de salut hors du Front. Même l'entrisme dans d'autres mouvements "populaires" mène et a mené bien souvent à la compromission.
Le Front est une marque électorale compétitive grâce à JMLP qui a su la placer durablement. Marque qui est par ailleurs bel et bien imbriquée avec sa propre marque Le Pen.
Le Front est le seul vecteur électoral pour les idées nationales. Mais les élections sont-elles susceptibles d'apporter une victoire ? Je suis dubitatif. Elles apportent par contre une indéniable fenêtre médiatique, ce qui est déjà énorme.
D'où la question : que faire à part rester au Front ? Vous avez choisi de continuer l'aventure sur un radeau plutôt que de vous laisser mourir dans une île déserte et c'est tout à votre honneur. Tragique, mais éminemment honorable.