Le Forum Catholique

Bonjour,

N'ayant pu venir à votre dernière session au Pecq, en décembre, je me permets de vous poser ici une question à laquelle, ma fiancée et moi, avons été amené à réfléchir récemment.

Comment doit se marquer et se vivre la fidélité envers sa/son fiancé(e) pendant le temps des fiançailles ? N'a-t-on pas le devoir, en tant que fiancé, de se refuser à créer une amitié nouvelle avec une personne de sexe opposée, sachant que l'on pourrait être troublé(e) ou attiré(e) par celle-ci ? N'est-il pas possible pourtant - et c'est ce que je pense - que même fiancé(e), on puisse trouver en une tierce personne la même attirance que pour sa/son fiancé(e) ? A partir du moment où cette attirance s'associe à la conviction que l'on pourrait fonder avec cette tierce personne un foyer chrétien, doit-on malgré se refuser à donner suite car ce serait tromper sa/son fiancé(e) ?

Plus simplement, comment réagir face aux tentations "d'aller voir ailleurs" au moment des fiançailles ?

Par ailleurs, en lien avec cette question, un/e fiancé(e) peut-il demander à sa/son fiancé(e) de rendre compte de ses relations et amitiés, notamment nouvelles, sans que cela ne soit forcément le signe d'une jalousie maladive ? N'y a-t-il pas un "devoir de transparence" en la matière ?

Enfin, plus généralement, quels livres pourriez-vous nous conseiller sur les fiançailles, notamment dans l'aspect pratique (découverte des différences, des caractères, le pardon) et la dimension spirituelle ?

Sachant que l'on a déjà lu "Les fiançailles" du Père Quilici (je suis resté un peu sur ma fin), que nous commençons "Le couple durable" du Père Geoffroy-Marie et programmons la lecture "d'Aimer en actes et en vérité" d'Alphonse d'Heilly.

Vos lectures sont bien choisies. Ajoutez "les langages de l'amour" de G. Chapman et "l'amitié spirituel" de St Aereld de Rievaux.
Une intimité commence à se créer dès les fréquentations en vus du mariage ; les fiançailles sont déjà une promesse de mariage, si rien ne vient troubler cette promesse. Mais je me souviens du sermon d'un bon prêtre lors des fiançailles d'un de nos fils : "les fiançailles sont faites pour être rompues".
En fait, si l'on voit qu'il y a des obstacles important à la vie conjugale, il vaut mieux s'en apercevoir avant (et ne pas se marier) qu'après.
Aimer c'est la volonté du bien de l'autre, c'est la décision de consacrer son énergie au profit de l'autre ; si les tentations viennent et remettent en question notre promesse de mariage, il faut se poser la question : (car les tentations peuvent venir aussi au cours de la vie après le mariage et notamment pendant cette période de la crise de milieu de vie) ai je la volonté de consacrer mon énergie à faire le bonheur de mon fiancé (ma fiancé) ? Si oui je dois être fidèle est toujours faire croitre l'intimité entre nous. Une intimité équivalente avec une autre personne de l'autre sexe n'est jamais anodine : elle est source de tentation dès qu'il y a une difficulté dans le couple.