Le Forum Catholique

y-a-t-il un âge minimum pour se marier?

J'ai autour de moi, des exemples de couples trop jeunes pour assumer vraiment une famille. Heureusement, comme en tout, il y a des exceptions. Mais de nos jours, elles semblent plus rares qu'il y a 20 ou 30 ans.

Dans le sens inverse, y-aurait-il un âge maximum (25 ans pour une fille, par exemple). Sans rire, j'en connais quelques-unes qui ont accéléré le processus pour ne pas dépasser la "date de péremption".

Bref, comment savoir si l'on est assez mûr(e) pour se marier?

après réflexion, ne faut-il pas se connaitre soi-même un minimum et avoir guéri (même partiellement) des blessures du passé (notamment de l'enfance)avant de s'embarquer dans la vie à deux? De façon à ce que le conjoint ne porte pas une charge trop lourde à assumer pour lui en plus de la sienne.

Je pense notamment aux questions liées à l'estime de soi (s'aimer soi-même pour aimer l'autre).
Plusieurs exemples vus autour de moi :

-la personne qui épouse le premier venu car elle pense que c'est une chance à ne pas rater et qu'elle ne retrouvera plus, vu qu'inconsciemment, elle pense qu'elle ne mérite pas d'être aimée

-la personne qui se marie pour prouver à ses parents qu'elle en est capable, qu'elle va même faire mieux qu'eux

-il y a aussi l'exemple de la fille ainée qui n'a pas eu l'estime de soi enfant et qui souvent traite plus durement sa propre fille ainée que ses autres enfants car elle retrouve en elle son image qu'elle n'aime pas. (A propos de filles ainées de famille nombreuse, j'en connais un certain nombre de tout âge qui ont ou ont eu des difficultés à avoir des enfants. Quel dommage qu'il n'y ait pas encore de recherche sérieuse, à ma connaissance, sur les causes psychologiques de la stérilité)

Il faut un certain temps pour sortir du schéma parental et devenir adulte soi-même. Il parait que le système de défense mis en place depuis l'enfance commence à se fissurer vers 25 ans. Soit on y prend garde et on règle ses problèmes à ce moment-là (c'est difficile quand on a une famille à assumer), soit la crise revient avec plus de force vers 40 ou 50 ans.

Qu'en pensez-vous?

C'est la trop grande immaturité de l'homme qui semble un inconvénient maximum à la solidité du couple. Nous explicitons bien dans la deuxième session l'éducation du garçon, différente de de l'éducation de la fille et cela prépare le garçon à être chef de famille et la fille à être épouse et mère. "La femme ou le sacerdoce du cœur" de Jo Croissant explicite bien cela. La complémentarité Homme-Femme que nous développons dans notre session montre comment l'époux et l'épouse s'accomplissent l'un par l'autre dans l'amour conjugal.
Tout ce que vous dites dans "rebondir sur la question" est très vrai. Vous pouvez à ce propos lire "les enfants en colère" de Ross Campbell.
Nous insistons beaucoup sur le rôle du père qui doit "confirmer chaque enfant dans sa capacité et ses dons" en lui disant "je suis fier de toi tu feras de belles choses dans la vie" comme le dit Jean Vannier fondateur de l'Arche, c'est ce qui donne la confiance en soi, indispensable à une bonne image de soi.
En cas d'absence de confirmation par le père les blessures de l'enfance peuvent ressurgir à tout moment dans la vie conjugale : il faut alors les identifier et en reparler avec les parents si cela est possible sinon il faut confier cela à Dieu.