Le Forum Catholique

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images/icones/hein.gif  ( 686 )la Messe et la Foi par Mamamia (2006-11-27 14:55:04) 

Merci Monsieur l'Abbé de nous répondre ce soir.

Pensez- vous que la Messe dite de Paul VI (telle qu'elle est célébrée habituellement dans nos paroisses) présente un danger pour notre vie spirituelle, ou même, puisse nous faire perdre la Foi?
images/icones/hum2.gif  ( 687 )L'abbé célèbre le NOM par Métronome (2006-11-27 15:52:43) 
[en réponse à 686]

Cela m'étonnerai qu'il vous dise avoir perdu la Foi en le célébrant!

Et puis, selon votre question, le seul problème du NOM serait dans la façon de célébrer. Mais c'est aussi un problème du VOM: Mal célébré, il peut aussi faire perdre la foi. M'est avis que ce n'est pas la façon de célébrer qui pose problème (car finalement trop subjective) mais bien le rite en lui même.

Etes vous d'accord Monsieur l'abbé?
images/icones/hein.gif  ( 710 )Ah bon ? par Don Rodrigue (2006-11-27 19:27:51) 
[en réponse à 687]


Mais c'est aussi un problème du VOM: Mal célébré, il peut aussi faire perdre la foi.



Comment peut-on mal célébrer le VOM ?
images/icones/fleche2.gif  ( 701 )Réponse par abbé Christian Laffargue (2006-11-27 19:05:09) 
[en réponse à 686]

Pensez- vous que la Messe dite de Paul VI (telle qu'elle est célébrée habituellement dans nos paroisses) présente un danger pour notre vie spirituelle, ou même, puisse nous faire perdre la Foi?

Il faut distinguer le rite de la messe réformé après le concile Vatican II dans ses trois éditions typiques (1969, 1975 et 2000) accompagnées de leur Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) et, comme vous le dites, l'application ou la trahison qui en a été faite en pratique.
En effet, à ce moment-là, ces messes peuvent être une offense à Dieu et un risque de gauchissement de la foi chez les fidèles. Après 40 ans de "réforme", les fidèles pratiquants, surtout âgés, n'ont plus la foi catholique sur la messe, le péché, la rédemption, la Présence substantielle du Christ dans la Sainte Eucharistie, le sacerdoce ministériel, etc. etc.
images/icones/fleche2.gif  ( 704 )Pour la réforme de la réforme ? par Chouette (2006-11-27 19:15:12) 
[en réponse à 701]

Alors, cher Monsieur l'abbé, êtes-vous d'accord avec l'abbé Claude Barthe, fidèle défenseur de la réforme de la réforme ?
images/icones/fleche2.gif  ( 711 )Réponse par abbé Christian Laffargue (2006-11-27 19:33:17) 
[en réponse à 704]

La première des urgences est que la liturgie réformée soit célébrée selon les normes établies par le Saint-Siège, réaffirmées par le pape Jean Paul II, en vain.
La seconde étape est de bien vouloir considérer que s'il y a eu autant d'infidélités et d'abus du haut en bas de la hiérarchie catholique, c'est que la réforme elle-même portait peut-être en germe les déviations qui ont suivi. Dans le rite de saint Pie V, qui n'est pas parfait loin de là, il est impossible d'errer car il est, à l'évidence, "pur et saint". Il est, en cela, un rempart contre l'hérésie. Et si certains s'y accrochent depuis tant d'années, avec tant de souffrances et d'incompréhensions, c'est parce qu'ils sentent qu'il préserve, défend, et fortifie leur foi.
On attend donc de l'Eglise qu'elle veuille bien mettre à diposition des prêtres et des fidèles un rite de la messe et des rites liturgiques conformes à la foi de l'Eglise réaffirmée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique (CEC) et dans les textes postérieurs.
C'est comme pour la traduction liturgique en français du Notre Père qui ne correspond pas à l'explication qu'en donne le CEC au numéro 2846.
On arrive à ce paradoxe, dramatique pour les fidèles, de prêtres catholiques romains fidèles à la foi de l'Eglise, qui célèbrent une messe qui s'en écarte en bien des points.
images/icones/fleche2.gif  ( 717 )Au sujet des traductions liturgiques par Judex (2006-11-27 19:50:55) 
[en réponse à 711]

N'y a-t-il pas eu il y a quelques années des directives du Saint-Siège pour que les traductions liturgiques soient plus fidèles à l'original latin ? Où en sont les travaux à cet égard en France ?
images/icones/hein.gif  ( 724 )VOM et Saint Esprit par Conomore (2006-11-27 20:00:13) 
[en réponse à 711]

Monsieur l'abbé,

J'ai entendu dire par un prêtre "conciliaire" (un Oratorien) que l'un des poblèmes du VOm était la place insuffisante faite au Saint Esprit. Il expliquait cela notamment par une volonté de se démarquer des Orientaux à une certaine époque.

Qu'en pensez-vous?
images/icones/sacrecoeur.gif  ( 727 )[réponse] par donpaco (2006-11-27 20:06:44) 
[en réponse à 711]

Je célèbre le NOM depuis 25 ans après avoir été formé dans la tradition tridentine. Je reconnais que personnellement c'est en me référant intérieurement à la mystique tridentine que je pense être parvenu à garder la foi pure catholique. Je constate autour de moi que bon nombre de mes confrères qui n'ont connu que le NOM ont une fois très "élastique" je parle au plan objectif par rapport aux dogmes. Je ne juge bien évidemment pas de leur valeur personnelle. J'affirme que le NOM tel qu'il est célébré pratiquement porte de lui-même vers une banalisation des mystères. je pense en particulier à la communion dans la main qui est une véritable catastrophe. Ce geste la plupart du temps est vécu de la façon la plus banale qui soit au détriment du mystère par excellence de notre foi : la Sainte Eucharistie Jésus présent, Dieu lui-même totalement présent dans le Pain consacré. C'est une catastrophe! On peut faire par ailleurs tous les plus beaux discours sur le Pain de Vie à l'homélie, le geste fiche tout en l'air dans la minute qui suit. je ne comprends pas que les évêques ne se rendent pas compte du déficit terrible qu'a subi en particulier par ce geste banal à en mourir, le culte de la très sainte Eucharistie. Il faut absolument que la réforme de Benoît XVI revisite cet aspect essentiel. Merci Monsieur l'abbé de votre fidélité qui me fortifie.
images/icones/hein.gif  ( 742 )Cher Monsieur l'abbé? par JacqHou (2006-11-27 20:35:47) 
[en réponse à 711]


La première des urgences est que la liturgie réformée soit célébrée selon les normes établies par le Saint-Siège, réaffirmées par le pape Jean Paul II, en vain.
La seconde étape est de bien vouloir considérer que s'il y a eu autant d'infidélités et d'abus du haut en bas de la hiérarchie catholique, c'est que la réforme elle-même portait peut-être en germe les déviations qui ont suivi.




Monsieur l'abbé pensez vous réellement que ce soit parceque la réforme portait peut-être en germe les déviations...
Si de toutes façons les normes ne sont pas respectées comme vous le faites trés justement remarquer.
Ne pensez vous pas qu'avec ou sans réforme la crise aurait-été là...
En effet pensez vous que les personnes qui ne fréquentent plus l'Eglise l'ont fait à cause des réformes? Ou bien elles se sont servies de ce prétexte...?
n'était il pas plus facile de s'éloigner comme l'on fait certains ou de se réfugier ailleurs comme d'autres l'ont fait? que de souffrir, supporter en attendant des temps meilleurs?
Quels seraient sinon les peut-être germes ? Comment le respect des normes pourraient s'opposer à ces peut-être germes?

images/icones/1n.gif  ( 712 )Pas d'accord par Don Rodrigue (2006-11-27 19:34:00) 
[en réponse à 701]


Il faut distinguer le rite de la messe réformé après le concile Vatican II dans ses trois éditions typiques (1969, 1975 et 2000) accompagnées de leur Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) et, comme vous le dites, l'application ou la trahison qui en a été faite en pratique.



Sauf votre respect, il est trop facile de mettre dos à dos des textes et le concret. Je pense que les textes ont justement permis, de manière insidieuse, grâce aussi à la collégialité, de parvenir au concret que l'on voit partout. Donc on ne peut pas critiquer le concret sans faire une critique constructive des textes qui ont mené à une telle situation.


Après 40 ans de "réforme", les fidèles pratiquants, surtout âgés, n'ont plus la foi catholique sur la messe, le péché, la rédemption, la Présence substantielle du Christ dans la Sainte Eucharistie, le sacerdoce ministériel, etc. etc.



Cette affirmation ne prend pas en compte les nombreux fidèles qui ont suivi sans se poser de questions tout en ayant une doctrine sûre de par leur catéchisme et ce qui leur a été enseigné. On peut avoir la Foi et aller à la messe de Paul VI tout simplement parce que cela s'inscrit dans la continuité d'une vie paroissiale, par exemple. Il est évident que cet état de fait est beaucoup plus présent chez les personnes agées qui ont bénéficié d'un véritable enseignement que chez les plus jeunes qui peuvent avoir la Foi malgré le rite et, j'oserais dire, de manière accidentelle, par la grâce de la Providence.