Le Forum Catholique

Bonjour Monsieur l’Abbé,

Je me présente brièvement. Je suis un jeune néophyte, baptisé à la dernière Vigile pascale en la Basilique Notre Dame de la Victoire de Saint-Raphaël. Lorsque je me suis présenté à la paroisse, en avril 2005, vous en étiez encore, pour peu de temps, le curé. Je ne crois malheureusement pas avoir eu l’honneur de vous être présenté, mais votre excellent sermon du Jeudi saint - la première Messe à laquelle j’ai assisté, du moins depuis l’âge de raison... - m’avait alors fait grande impression et m’avait définitivement attaché à la paroisse (car, en réalité, je viens du diocèse voisin de Nice, et c’est la liturgie latine et grégorienne qui m’a attiré à Saint-Raphaël).

Ma question porte justement sur la liturgie, objet de la synthèse que vous avez récemment publiée.

Vous êtes membre de la Communauté Saint-Martin, laquelle a, dans le domaine liturgique, le charisme particulier (hélas !) d’user du Missel de Paul VI dans un esprit de continuité avec toute la tradition liturgique antérieure (usage du latin et du chant grégorien). En tant que vicaire du diocèse de Toulon, vous avez aussi eu l’occasion à plusieurs reprises de célébrer la liturgie dans la forme extraordinaire du rite romain (Missel de saint Pie V).

Pourriez-vous, grâce à votre expérience, nous résumer en quelques mots les apports du Missel publiés après le concile Vatican II et la manière dont ses apports pourraient être intégrés dans la forme extraordinaire du rite romain ?

Je ne parle ici que des apports, les déficiences étant déjà bien connues sur ce forum...

Je vous souhaite d'excellentes fêtes de la Nativité.

Respectueusement en Jésus-Christ +,

Thomas MARQUET.

que l'apport principal du nouveau missel consiste dans l'ajout de nouvelles préfaces et de nouveaux saints dans le calendrier liturgique qui pourraient être facilement insérés, me semble-t-il dans la forme extraordinaire du rite romain, comme le Pape Benoît XVI le stipule explicitement dans la lettre qu'il a adressée aux évêques pour accompagner son motu proprio. Le lectionnaire me semble aussi plus riche que dans la forme ancienne, en permettant un accès plus large à l'Écriture Sainte, où le lien entre la première lecture tirée le plus souvent de l'Ancien Testament et l'Évangile souligne bien l'unité des deux Testaments et l'accomplissement par le Christ de la Loi et des Prophètes. Le lectionnaire fait ainsi mieux entrer dans une lecture chrétienne de toute la Bible en insistant sur l'unité de l'histoire du salut dans laquelle nous prenons place nous-mêmes grâce à la liturgie où s'accomplit l'œuvre de notre Rédemption. L'insertion de ce lectionnaire nécessiterait certes un travail minutieux car le lectionnaire ancien a aussi sa logique.
Le rétablissement de l'usage antique de la prière commune des fidèles dite prière universelle (dont l'Oremus précédant l'offertoire demeurait le seul vestige dans la forme extraordinaire) a l'avantage de souligner concrètement la mision d'intercession de l'Église pour sa génération et d'ouvrir la liturgie sur la dimension missionnaire de la vie chrétienne : les moines de la famille fongombaldienne l'ont insérée de manière heureuse dans la forme extraordinaire.

Merci pour votre réponse.

On se verra donc dimanche pour la messe pontificale célébrée par le cardinal Panafieu. Je suis dans le service de messe ; je ferai office de porte croix à cette occasion.

Respectueusement en Jésus +,

Ichtus.