Le Forum Catholique

Bonjour Mesdames,

Je vous remercie tout d'abord de votre excellent travail (Créer son Ecole, Fondation pour l'Ecole, ILFM...).

Justement, concernant l'ILFM, je souhaite que vous nous parliez de cet Institut de Formation des maîtres hors contrat, de vos retours d'expériences depuis septembre et surtout des débouchés.
En effet, il me semble que l'ILFM ne peut déboucher que sur la formation de maitres qui iront dans le hors contrat dans la mesure où l'enseignement sous contrat, notamment diocésain, recrute ses maitres selon une procédure spécifique (concours) et que l'ILFM ne délivre pas de diplômes reconnus par l'Etat.

Un maître formé à l'ILFM pourra t-il ensuite enseigner dans le privé sous contrat ?

Merci de votre réponse.

XR

Bonsoir à toutes deux et merci de prendre du temps bien compté (je connais bien Anne) pour nous répondre.

Une de mes nièces souhaite savoir si la formation que vous proposez n'est que pour les enseignants du primaire ou si vous assurez aussi une formation pour des professeurs qui se destinent à enseigner dans le secondaire ?

La formation dispensée est effectivement une formation des maîtres (primaire) et non des enseignants du secondaire.

L’ILFM assure une double formation : initiale et continue. Elle s’adresse donc à un public varié et offre des débouchés divers.

Pour la formation initiale, nos élèves sont recrutés sur concours au niveau licence et suivent une formation théorique et pratique (stages) sur deux années. Ces stages sont effectués à la fois dans le hors contrat et dans de bons établissements sous contrat

Le but de l’institut est de former des maîtres pour les écoles hors contrat. Les débouchés ne manquent pas dans le hors contrat, secteur en pleine expansion où les offres d’emploi sont très nombreuses. Les élèves-instituteurs peuvent, s’ils ont une licence, être vacataires dans le sous contrat où leurs connaissances pédagogiques seront recherchées.

L’ILFM propose également une formation continue qui s’adresse à tous et offre une formation à la carte selon les besoins : possibilité de s’inscrire à la totalité des week-ends de formation ou d’en sélectionner certains…

Cette formation continue concerne bien évidemment les instituteurs qui veulent se perfectionner mais également les mères de famille qui veulent pouvoir aider leurs enfants, ceux qui souhaitent faire l’école à la maison…


Si nous voulons que les écoles indépendantes soient le fer de lance d’un renouveau éducatif en France il faut nous mettre au service de tous et faire connaître les réalisations éducatives des écoles indépendantes.

Il est intéressant de noter que le récent texte de la congrégation catholique dans son chapitre 23 insiste sur la nécessite de se former spirituellement et pédagogiquement tout au long de la vie : « Il est demandé à l’éducateur une constante remise à jour par rapport aux contenus des matières qu’il enseigne et aux méthodes pédagogiques qu’il utilise. La vocation d’éducateur exige une capacité prompte et constante de renouvellement et d’adaptation. C’est pourquoi, il ne suffit pas seulement d’atteindre au début un bon niveau de préparation, mais il faut le maintenir et l’élever, en un parcours de formation permanente. »

Bonsoir, Mesdames,

remarques et question d'un enseignant hors-contrat:


que le hors-contrat secteur en pleine expansion offre de nombreux débouchés, pourquoi pas. Mais il faudrait peut-être avertir les futurs candidats à l'enseignement hors-contrat que leurs salaires seront loin d'être suffisants pour faire vivre une famille. Vous n'ignorez pas l'absence de convention collective dans ce domaine pour garantir une grille des salaires décente. A moins d'avoir la vocation ou d'exercer un autre métier. Vous semblez indiquer une voie de secours: vacataire dans le sous-contrat. N'est-ce pas une manière de désamorcer un problème sous-jacent?


Autre question: sur quels critères sont recrutés les formataires de l'ILFM?

quelques membres de ma famille se sont retrouvés ainsi le couteau sous la gorge! Difficile de faire vivre une famille, à moins d'être rentier; et puis la reconnaissance de l'enseignement quand on retourne dans l'éducation nationale n'existe pas!

S'agissant du critère de recrutement des formateurs à l'ILFM:

- pour les intervenants en session: il s'agit d'instituteurs expérimentés ou d'universitaires ou "intellectuels" reconnus (Jean de Viguerie en histoire de l'éducation, Fabrice Hadjadj, Jean -Noël Dumont ou Th. Collin en philosophie de l'éducation) voire de médecins sur certains aspects plus spécifiques (orthophonistes G. Flahault, psychologue spécialiste des enfants surdoués, Arielle Adda; médecin spécialiste de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture: Mme Wettstein- Badour)

- pour être maîtres de stage, tout instituteur expérimenté dans le privé hors ou sous contrat peut nous contacter s'il est prêt à former un stagiaire dans sa classe (avec l'accord de son chef d'établissement).

- pour être tuteur de jeune instituteur: tout maître d'école à la retraite ou en activité désireux d'aider un instituteur à faire ses armes dans sa classe.

N'hésitez pas à nous contacter: ilfm@fondationpourlecole.org ou 01 42 62 76 94

Merci pour vos initiatives , je pense qu'elles vont encourager les hésitants.
j'imagine que vous connaissez l'institut Alcuin , centre de formation des maitres , qui a été fondé par mlle Miqueau et un prêtre très connu (j'ai oublié son nom!), et ce, pour les écoles hors contrat. Ma question , pourquoi faire cavalier seul et ne pas s'épauler ?

J'ai retrouvé le nom des fondateurs de l'institut Alcuin: Le Père Yannick Bonnet , dans le diocèse de Mgr Brincard au Puy en Velay
Pour aller sur leur site taper: E.E.C.ALCUIN.
Oui pourquoi ne pas s'allier avec des personnes très expérimentés (le P. Y.Bonnet est l'auteur des "7 fondamentaux"...) , quand à Mlle Miqueau , elle sillonne la France pour former des parents , des éducateurs (j'en fait partie). Mais j'oublie que nous sommes français et que l'on a bcp de difficultés à s'allier . C'est d'ailleurs pour cela que la droite en France a du mal à gagner les élections...

cf réponse précéd.

Il faut unir nos forces. Nous sommes tous en relation les uns avec les autres : avec le Père Bonnet, qui fait d'ailleurs partie du conseil scientifique de la Fondation pour l'école, avec l'AES,avec l'oeuvre scolaire Saint Nicolas, avec OSFS, avec la Fondation mariste de Puylata, avec l'OIDEL...


Chacun tient son créneau et développe une stratégie complémentaire. Ainsi l'AES essaie d'aider financièrement les familles et nous essayons d'aider financièrement les écoles. Deux faces d'un même problème: le fait que l'Etat ne respecte pas la liberté d'éducation puis qu'il défavorise les familles choisissant le privé par rapport aux autres.

Mais s'il faut utiliser les synergies et travailler en frères, il n'y a pas non plus de raison de vouloir tout intégrer dans une seule et même structure. Créer un mammouth bis !

Par rapport aux formatrices expérimentées qui sillonnent la France telles Rose-Marie Miqueau et Soeur Daniel Marie et qui font un travail de terrain irremplaçable, passant d'école en école, l'ILFM (institut libre de formation des maîtres) propose quelque chose de différent : une formation des maîtres en amont et plus généraliste, qui n'opte pas pour telle ou telle pédagogie. Il n'y a donc aucune contradiction mais plutôt de possibles complémentarités.