Le Forum Catholique

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images/icones/croix.gif  ( 419 )Question sur une information. par Kerlo (2006-10-17 23:33:15) 

Monsieur l'abbé,

Cette dépêche du 12 octobre dernier fait allusion à un entretien donné par " Mgr Malcolm Ranjith " a " Trenta Giorni " dans lequel je relève (en gras au dernier paragraphe) une phrase sur laquelle je souhaite avoir des éclaircissement de votre part.

Je vous remercie et vous recommande à Notre Dame du Mont-Carmel.

Source : Zénit


ZF06101204

2006-10-12

Faciliter la célébration selon le rite S. Pie V : projet de « motu proprio »

Sur « la forme extraordinaire du rite romain »

ROME, Jeudi 12 octobre 2006 (ZENIT.org) – Pour faciliter la célébration selon le rite S. Pie V, le pape Benoît XVI s’apprêterait à publier un « motu proprio » sur ce que le pape appelle « la forme extraordinaire du rite romain » : la presse italienne apporte chaque jour des précisions.

Selon le « Corriere della Sera » de ce 12 octobre par exemple, le pape souhaiterait que les évêques puissent accorder l’indult pour la célébration de la messe selon le rite S. Pie V – précisément, l’utilisation des livres liturgiques de 1962, donc, d’avant le concile – si un groupe de 30 fidèles le demandent.

Le texte serait presque prêt, mais devrait encore faire l’objet de mises au point, notamment en lien avec la congrégation romaine pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, dont le préfet est le cardinal Francis Arinze, et avec la Commission pontificale « Ecclesia Dei », présidée par le cardinal Dario Castrillon Hoyos. La célébration selon le rite S. Pie V serait autorisée un peu à l’instar des différents rites catholiques de cultures différentes, en Inde, en Afrique, ou même le rite ambrosien de Milan.

Actuellement, l’indult du pape Jean-Paul II, de 1984, prévoit que l’on adresse à l’évêque du lieu une demande pour pouvoir célébrer selon l’ancien rite. A l’évêque de décider s’il l’accorde ou non. Dans les nouvelles dispositions, l’évêque, commente le « Corriere », ne pourrait pas opposer de refus mais aurait la charge de réglementer la célébration quant par exemple à l’horaire, à l’autel, à l’église.

Rappelons que la question a été l’un des sujets abordés par les cardinaux lors du consistoire du 23 mars dernier : une vingtaine d’interventions auraient suggéré d’élargir les permissions actuelles aux fidèles et aux prêtres qui accepteraient l’autorité du concile œcuménique Vatican II.

Rappelons que Benoît XVI a déclaré dès le début de son pontificat que l’une des priorités de son ministère serait l’unité de l’Eglise.

Récemment, le cardinal Jean-Pierre Ricard évoquait l’institution de l’Institut du Bon Pasteur dans le diocèse de Bordeaux, avec la permission de célébrer dans ce rite, comme une « main tendue » de Benoît XVI vers les traditionalistes.

Et pour sa part, le secrétaire de la congrégation romaine pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Mgr Malcolm Ranjith, Indien, a évoqué cet institut, dans un entretien accordé au mensuel italien « Trenta Giorni », comme un signe de la « disponibilité » du pape à écouter les fidèles attachés à l’ancienne liturgie. Mais justement, cet institut a également accepté la nouvelle liturgie, qui peut être célébrée en latin comme dans les différentes langues vernaculaires."
images/icones/1a.gif  ( 421 )Comment je comprends par Xénophon IV (2006-10-18 10:45:20) 
[en réponse à 419]

l'intervention de Mgr Ranjith: il veut signifier par là que l'IBP reconnait la validité du sacrement sous les conditions ordinaires (Intention de faire ce que veut l'Eglise etc) conformément à leur déclaration faite suite à la visite de Mgr Rifan:
"1- Conformément au protocole signé par Mgr Lefebvre le 5 mai 1988 : « nous déclarons reconnaître la validité du Sacrifice
de la messe et des sacrements [ce qui inclut l’ordination sacerdotale et la consécration épiscopale] célébrés avec l’intention
de faire de que fait l’Église et selon les rituels indiqués dans les éditions typiques du missel et des rituels des sacrements
promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II. »
2- Nous rejoignons le récent jugement du cardinal Alfons STICKLER sur la nouvelle messe, publié dans sa préface à la réédition
du Bref examen critique des cardinaux OTTAVIANI et BACCI :
« L’analyse du Novus ordo faite par ces deux cardinaux n’a rien perdu de sa valeur, ni malheureusement de son actualité.
[…] Les résultats de la réforme sont jugés dévastateurs par beaucoup aujourd’hui. Ce fut le mérite des cardinaux Ottaviani
et Bacci de découvrir très vite que la modification des rites aboutissait à un changement fondamental de la doctrine . »
3- Nous rappelons le jugement authentique que portait le pape PAUL VI lui-même sur la doctrine de son nouvel Ordo. Par
son discours du 19 novembre 1969, il autorisait la « critique théologique » du nouveau missel, dont la promulgation n’entrait
pas selon lui dans les critères de l’infaillibilité dogmatique :
« Le rite et les rubriques respectives ne sont pas en eux-mêmes une définition dogmatique ; ils sont susceptibles de
qualification théologique de valeur variable, selon le contexte liturgique auquel ils se réfèrent ; ils sont […] une action que
seule la critique théologique peut analyser et exprimer en formules doctrinales qui soient logiquement satisfaisantes . »