Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=3935
images/icones/1a.gif  ( 3935 )Voter blanc ou s'abstenir ? par Maxence Hecquard (2007-10-09 21:36:26) 

Chers amis liseurs,

Encore un immense merci pour la soirée d'hier qui fut pour moi passionnante. Merci aussi de tout coeur à XA et à son équipe qui, avec la discrétion des grands, permet aux catholiques de débattre dans un espace de liberté.

Je garde toutefois une frustration certaine. Vous m'avez en effet posé des questions fondamentales, complexes, profondes. Et il me fallait répondre en trois lignes ! C'est la loi du genre, me direz-vous. Sans doute. Mais ma crainte est que vous pensiez que je n'ai d'autres arguments que ceux que je vous ai pauvrement exposés !

Aussi souffrez que je joue les prolongations.

Plusieurs m'ont interrogé sur l'action politique des chrétiens aujourd'hui. C'est une question difficile que je mûris lentement et sur laquelle j'écrirai un jour si Dieu le veut. Mon livre sur la Démocratie n'est pas un livre d'action mais d'explication. Il ne traite pas de la question du vote.

François-Xavier de Guibert m'a demandé au printemps de répondre à des questions sur le vote blanc et le moindre mal. Mes réponses et celles des autres interrogés ont été publiées dans le Cahiers de l'Indépendance que dirigent Paul-Marie Coûteaux et Hervé Coutau-Bégari. Ne les ayant pas retrouvées hier dans le feu du débat, je les reproduis ci-après et posterai également ce message sur la liste principale afin que vous puissiez me contredire.

MH

*****

Réponses à un questionnaire adressé par François-Xavier de Guibert
[ces réponses ont été mises en forme et publiées dans le numéro 3 des « Cahiers de L’Indépendance » consacré à « L’objection de conscience politique ; Eloge du vote blanc », (F-X de Guibert, juillet 2007, 20 €)]


L’objection de conscience peut-elle être avancée en matière de choix électoral ?

La conscience mesure la conformité des actes aux principes moraux. Comment imaginer que le choix électoral, acte propre du citoyen, puisse lui échapper ? Elle élèvera une objection si elle considère qu’aucun candidat ne respectera les principes moraux ou que le vote lui-même est contraire aux dits principes. L’objection empêche le choix d’un candidat, voire l’acte même de vote, et mène sous une forme ou une autre à s’abstenir.

Doit-on sacrifier l’objection de conscience à l’impératif du moindre mal ?

Dans un monde en progrès perpétuel, le révolutionnaire, le candidat du changement, a généralement le vent en poupe. Le conservateur accuse alors souvent l’abstentionniste d’aggraver la situation en laissant passer les candidats les pires. L’abstention marquerait la négligence, le désintérêt, voire le dégoût quand ce n’est pas la « politique du pire ». Ne pas choisir, ne pas voter, serait abandonner la cité, la société politique, à son sort funeste, à sa fuite en avant vers l’abîme. Il conviendrait donc de se résoudre à choisir le « moins mauvais » des candidats, seul apte à freiner la chute. Voter pour le moins mauvais serait donc non seulement utile mais nécessaire. Ce serait même une obligation morale, l’abstention caractérisant une faute par omission, une non-assistance à personne en danger.
La définition du « moindre mal », du « moins mauvais » candidat, n’est pas aisée. Qui sera le « moins mauvais » ? Celui qui se réfère aux principes de la justice même s’il ne les applique pas ? Celui qui, gravement déficient en un domaine, est très efficace en un autre ? Mais comment choisir par exemple entre un candidat annonçant qu’il réduira les impôts et autorisera le mariage des homosexuels (qui enrichirait donc la famille tout en la détruisant) et un autre désirant relancer la natalité tout en creusant le déficit budgétaire (qui soutiendrait donc la famille mais en l’appauvrissant) ? Qui sera juge de la nature et de la dose de poison, de mal acceptable ? Qui choisira le domaine à sacrifier ? L’électeur c'est-à-dire le peuple ? Ce serait lui faire poser un acte direct de gouvernement dont il est bien incapable, comme l’ont reconnu tous les observateurs d’Aristophane à Tocqueville en passant par Machiavel, Montesquieu et Rousseau lui-même.
Mais si le chirurgien se résout à amputer le membre gangrené et si le général envoie parfois la troupe à la mort pour contenir l’assaut ennemi, ne faut-il pas sortir de l’angélisme et se résoudre à côtoyer le mal, à vivre avec lui ? La perfection n’est pas de ce monde : le prince parfait n’existe pas. Nous roulons dans des voitures cabossées et nos vestes ont des accrocs, pourquoi refuser un Président de la République unijambiste ou borgne ? Ne peut-on donc pas voter pour un chef qui, même s’il contribue à la destruction de la société, lui procurera aussi de manière certaine quelque bien ?
« Ne faisons pas de choses mauvaises pour qu’arrivent de bonnes » répond saint Paul (Rom 3, 8). Le chirurgien libère le malade de sa gangrène et le Général sauve le pays, même s’il en résulte une inévitable douleur. La perte d’un membre ou de troupes est un mal voulu non pour lui-même mais nécessaire pour atteindre la fin (la santé ou l’indépendance du pays). Elle constitue dans cette perspective un bien véritable. Se résoudre au « moindre mal » en politique serait accepter que le dirigeant fasse le mal pour le mal, mais moins qu’un autre : ce serait précisément accepter qu’un chirurgien, même s’il sauve un membre, en gangrène un autre.
Qu’est-ce donc que le mal ? Saint Thomas explique que ce n’est pas une chose (aliquid) mais la privation d’un bien. Le gouvernant est l’instrument même de la réalisation du bien commun. Son défaut, son manque, n’est supportable que s’il n’a de conséquence que sur lui-même. Il ne l’est pas, s’il entraîne la destruction de ce bien commun ou en empêche la réalisation.
Ainsi la doctrine du « moindre mal » revient à accepter le principe d’un mal partiel : elle est clairement contraire aux principes moraux et donc par définition mauvaise. Si le mal est une absence d’être, l’acte mauvais ne peut produire de bien, c’est-à-dire d’être, car l’être ne sort pas du néant. Un vote au nom du moindre mal ne peut donc aider à con-struire une société juste mais contribuera à la de-struire. C’est un mirage qui ne fait qu’affaiblir ceux qui désirent une rénovation véritable de la politique.
On le voit : le « moindre mal » n’est pas si moindre.
Telle est la leçon du fiasco de la démocratie chrétienne. Son existence même reposait sur cette doctrine du moindre mal : pour ne pas être exclu de l’exercice du pouvoir elle décida de participer à un régime laïc contraire au principe chrétien du règne social du Christ. Force est de constater que, depuis la seconde guerre mondiale, elle n’a pu empêcher la destruction systématique des dernières traces du christianisme dans la démocratie. Sa doctrine l’a donc conduite, échec après échec, à réduire ses prétentions spécifiques, c’est-à-dire à sa propre autodestruction.

L’offre imposée par les appareils partisans et relayée par les médias permet-elle un choix approprié aux exigences de la légitimité démocratique ?

A mon sens oui, car les partis et les media filtrent toute candidature qui dévierait des valeurs démocratiques. Ce contrôle sanitaire est une condition de la pérennité du système.

Une objection grave est-elle mieux exprimée par le vote blanc ou par l’abstention ?

Tout dépend de la nature de l’objection.
Voter blanc peut simplement manifester un embarras exempt d’indignation signifiant que l’on préfère laisser la décision aux autres. Ce vote n’est pas contestataire mais régulier.
Il n’en va pas de même si ce vote signifie que l’on récuse l’ensemble des candidatures car jugées incompatibles avec une certaine échelle de valeurs. Il marque alors le rejet non de la politique mais des politiciens. C’est de l’amour déçu. En effet ce vote manifeste un grand attachement au système puisque l’on fait l’effort d’une participation de principe. Il constitue l’acte le plus démocratique qui soit et mériterait quelque médaille à l’effigie de Marianne.
L’abstention est autrement inquiétante. Elle peut avoir des causes fort diverses.
La légèreté, symbolisée par une partie de pêche mythique, est d’abord le fait des individualistes. La jouissance de l’instant présent évacue le souci politique : le bien commun n’a aucun sens quand le bien tout court se limite au programme de la soirée.
Mais cette légèreté fait de plus en plus place à un refus délibéré de participer à un système auquel « on ne croit plus ». La démocratie perd des troupes qui la jugent une comédie masquant des intérêts partisans. Le vote est désormais perçu comme un acte symbolique inutile car incapable de modifier le cours des choses. De là une partie grandissante du corps électoral récuse un système qu’elle estime totalitaire et refuse de jeter son grain d’encens à la religion démocratique.
L’abstention manifeste ainsi moins le rejet des politiciens que celui de la démocratie.

Compte tenu de ce que nous savons des personnes des différents candidats et de leurs intentions, avez-vous une ou plusieurs raisons majeures qui pourraient vous conduire à émettre un vote blanc lors du prochain scrutin présidentiel ?

Un démocrate n’aurait nulle raison de se plaindre d’un panel de candidats fort divers ayant tous adhéré aux valeurs fondamentales de la démocratie.

Maxence Hecquard
Philosophe, vient de publier « Les fondements philosophiques de la démocratie moderne » aux Editions F-X de Guibert

images/icones/sacrecoeur.gif  ( 3937 )Si je vous ai bien compris par Gentiloup (2007-10-10 12:56:13) 
[en réponse à 3935]

cher Maxime, vos critères posés laissent le choix entre l'abstention de principe par rejet de la démocratie quelques soient les candidats, ou bien le vote blanc pour manifester notre rejet de tous les candidats, sans remettre en cause le système démocratique!

Vous penchez pour l'abstention pure et simple... Cependant vous vous référez, si j'ai bien compris là encore, à Paul-Marie Coûteaux qui est un élu démocrate, dont le parti joue non seulement le jeu démocratique mais en plus joue le jeu de la République par des alliances contre-nature avec l'UMP.
Si tel est le cas j'y vois une contradiction fondamentale et même un mensonge destiné à rabattre les électeurs catholiques vers un parti de plus en plus mondialiste et anti-chrétien. Sachant qu'il n'aura de toute façon pas la moindre influence sur le cours de plus en plus maléfique de la politique démocratique et républicaine.

Redonner toute sa place à la famille demande une inversion du système. Un retour aux valeurs traditionnelles et donc le seul modèle qui se présente à moi est la royauté très catholique, c'est-à-dire au service de Dieu pour les affaires temporelles.

Cela semble utopique actuellement, mais si la mondialisation selon les voeux de Sarkosy et de Busch prenait effet (Une seule religion et un seul gouvernement pour la terre entière), l' "Empire" ne manquerait pas, non seulement de se fractionner mais encore de s'écrouler. Peut-être même n'y aura-t-il pas besoin d'en arriver à ce point ultime pour que les constructions artificielles, telles l'"Europe", se lésardent.

Dans ce cas s'abstenir de voter ou voter blanc revient strictement au même d'un point de vue efficacité.
Ce qu'il faudrait, c'est promouvoir un mouvement délibérément non démocrate, mais révolutionnaire (prônant la révolution contre la révolution. C'est-à-dire le renversement total des valeurs actuelles pour un retour aux valeurs catholiques. Pour cela il faudrait se préparer, non pas à une croisade à la Busch, qui est une anti-croisade, mais à une vraie croisade pour libérer la France asservie et hisser le drapeau blanc frappé du Coeur sacré de Notre Seigneur!

Avant tout cela il importe par-dessus tout que le successeur de Pierre, redonne à l'Eglise l'aura de la Tradition, afin qu'un renversement des valeurs républicano-démocratiques repose sur de larges bases.

Gentiloup
images/icones/1n.gif  ( 3938 )Juste un détail par Le Webmestre (2007-10-10 13:37:21) 
[en réponse à 3937]

mais important tout de même : M. Hecquard se prénomme Maxence et non Maxime...
images/icones/1y.gif  ( 3939 )oups! oui, désolée! par Gentiloup (2007-10-10 15:16:29) 
[en réponse à 3938]

Merci Monsieur le webmestre de préciser! Je suis désolée pour Maxence Hécquard!

Gentiloup
images/icones/1b.gif  ( 3940 )réponse par Maxence Hecquard (2007-10-10 15:18:27) 
[en réponse à 3939]

Cher Gentiloup, je vous répondrais demain...
Patience.
images/icones/1b.gif  ( 3942 )Merci, cher Maxence, par Gentiloup (2007-10-11 14:08:00) 
[en réponse à 3940]

j'attends avec impatience votre réponse, cependant, ne vous pressez pas, je sais que vous êtes fort occupé.
A bientôt!
Gentiloup
images/icones/carnet.gif  ( 3949 )Cher ami ! par Jean-Paul PARFU (2007-10-09 21:46:33) 
[en réponse à 3935]

A moins que vous ne les connaissiez déjà, je vous conseille, en plus de celui que l'on vous a déjà proposé hier ou ce matin (celui de Jacques de Saint Victor) :

- "la tentation relativiste ou la démocratie en danger" de Jacques Rollet aux éditions desclée de brouwer ;

- "De Lamenais à Maritain ; Du mythe du progrès à l'utopie de la "nouvelle chrétienté"" de l'abbé Julio Meinvielle aux éditions DMM.
images/icones/1b.gif  ( 3950 )Références par Maxence Hecquard (2007-10-09 22:18:46) 
[en réponse à 3949]

Merci, cher Jean-Paul, de ces références précieuses. Je m'y reporterai.
images/icones/neutre.gif  ( 3951 )Merci ! par Une Ame (2007-10-09 23:01:18) 
[en réponse à 3935]

Je vais méditer là-dessus, effectivement le développement est plus détaillé que ce que vous avez pu écrire hier lors du RDV sur le forum.

Bien à vous
Une Ame
images/icones/hein.gif  ( 3952 )En dehors du rejet de la démocratie par JacqHou (2007-10-10 08:56:41) 
[en réponse à 3935]

Un démocrate honnête pourrait aussi s'abstenir d'aller voter, dans la mesure ou un savant découpage mathématique, et une loi électorale à géométrie variable permettent de calibrer les votes exprimés pour leur faire dire ce que veulent les partis politiques et non pour être l'expression du peuple.
Peut-on encore parler de démocratie?
Pouvons nous être sûr que l'abstention est alors le refus du système plus que le refus de ce système de partis?

Le recours au vote est il nécessairement mauvais en politique?
images/icones/neutre.gif  ( 3953 )Questions complémentaires à M.Hecquard par Une Ame (2007-10-10 13:30:15) 
[en réponse à 3935]

Cher Monsieur,

j'ai relu avec attention votre texte sur l'objection de conscience concernant le vote démocratique. J'avoue que vos arguments sont percutants et que je serais presque convaincu. Néanmoins, quelques questions complémentaires me viennent à l'esprit.

Tout d'abord, vous écrivez :

Mais cette légèreté fait de plus en plus place à un refus délibéré de participer à un système auquel « on ne croit plus ». La démocratie perd des troupes qui la jugent une comédie masquant des intérêts partisans. Le vote est désormais perçu comme un acte symbolique inutile car incapable de modifier le cours des choses. De là une partie grandissante du corps électoral récuse un système qu’elle estime totalitaire et refuse de jeter son grain d’encens à la religion démocratique.



Deux objections me viennent à l’esprit :
1/ les résultats des dernières élections, notamment la présidentielle, montrent qu’au contraire les taux d’abstention ont connu une baisse significative. Le système démocratique semble donc encore loin de l’effondrement sur lui-même par désertion de l’électorat
2/ peut-être qu’une part grandissante du corps électoral condamne le système. Cependant, au sein de l’ensemble de ceux qui s’abstiennent, je ne suis pas persuadé que ce soit l’opinion majoritaire. Et même si c’était le cas, dans la pensée (manipulée, certes !) collective, ce n’est pas la cause qui est avancée lorsqu’on parle des abstentions. L’abstentionnisme n’est pas expliqué comme une condamnation du système démocratique, mais bien comme une condamnation des hommes politiques. L’abstention étant comptabilisée de la même façon que le vote blanc, ceux qui condamnent les politiciens et non la politique ne voient pas l’intérêt d’exprimer un vote blanc plutôt que de rester tranquillement chez eux. Et c’est donc bien cette position – condamnation des politiciens et non de la politique – qui est dans l’inconscient collectif matérialisée par l’abstention.

Il me semble donc pour ces deux raisons que ce ne n’est pas demain que l’abstention fera s’effondrer le système démocratique. Qu’en pensez-vous ?

Dans ce contexte, il faut considérer que quelque soit notre choix, abstention ou vote, l’un des candidats sera élu. Le mal est inévitable. Partant, et sans bien sûr espérer qu’il puisse d’un moindre mal sortir un bien (cf. St Thomas, comme vous le rappelez, le mal étant une absence de bien), ne doit-on pas chercher au maximum à limiter les dégâts, limiter les conséquences négatives d’un choix politique qui de toute façon se fera, avec ou sans nous ?
Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II prend l’exemple d’un parlementaire catholique, opposé radicalement, officiellement et publiquement à l’avortement, qui, devant l’opportunité de voter une loi plus restrictive que l’actuelle libéralisation, pourrait licitement apporter son soutien à une telle loi dans le but de limiter le préjudice de la légalisation déjà en vigueur. Il s’agirait non d’apporter son soutien à une loi inique, mais d’en limiter les aspects injustes.
Vous prenez l’exemple du chirurgien qui, pour sauver un membre en gangrènerait un autre ; je prendrais plutôt comme exemple celui du chirurgien qui, devant une main gangrénée, convaincu à l’encontre de ses collègues qu’il suffit d’amputer au poignet plutôt qu’au coude, préférera amputer au poignet plutôt que de s’abstenir car il sait que s’il s’abstient, un de ses confrères fera le choix à sa place et risque de choisir le coude.

Reste, je vous l’accorde, à savoir si les citoyens lambda que nous sommes sont capables de faire un tel choix, de poser un tel acte de gouvernement. Mais considérer cet argument ne revient-il pas à dire que si nous ne nous estimons pas capables de faire un tel choix, nous laissons aux autres le soin de le faire ? On retombe dans un abstentionnisme inefficace.
Par ailleurs, il me semble qu’il peut exister un certain nombre de critères objectifs permettant de juger quel candidat est « le moins opposé » à la doctrine catholique, à défaut de critères permettant de juger quel candidat est « le plus catholique ». Dernièrement, une liste de critères de ce genre a été publiée par la CEF. Ils ne sont peut-être pas tous bons, ou pas tous bien formulés, et la liste mériterait sans doute d’être complétée, mais ils ont le mérite d’exister et de permettre un jugement éclairé par l’Eglise.

En synthèse :
- les système démocratique ne semble pas prêt à s’effondrer. Quel est votre point de vue ?
- Dans ce contexte, ne doit-on pas limiter les dégâts ?
- N’a-t-on pas et ne pourrait-on pas avoir les éléments de jugement qui permettent de faire un choix ?

Bien à vous
Une Ame



images/icones/hum2.gif  ( 3954 )patience... par Maxence Hecquard (2007-10-10 15:15:41) 
[en réponse à 3953]

Chère âme,

Vous méritez, ainsi que Tardivel et Gentiloup sur la page du rendez-vous, une vraie réponse. Je ne pourrai pas les donner avant cette nuit ou demain.

Merci de votre patience !
images/icones/neutre.gif  ( 3955 )No problem ! par Une Ame (2007-10-10 17:58:59) 
[en réponse à 3954]

Cher Maxence,

je n'oserais vous contraindre à une nuit blanche sous prétexte d'une quelconque urgence à répondre à mes questions. Je vous suis déjà très reconnaissant de manifester l'intention de me répondre prochainement.

Prenez bien entendu tout votre temps.

Bien à vous
Une Ame
images/icones/1n.gif  ( 3956 )A Une Ame, Gentiloup, Jean Paul Parfu, JacqHou... par Maxence Hecquard (2007-10-12 00:51:03) 
[en réponse à 3955]

Chers tous,

Je vous réponds collectivement. Vous me le pardonnerez.

J'essaie de faire passer mes idées où je peux et remercie sincèrement le démocrate Paul-Marie Coûteaux de leur faire une place.

Je pense pour ma part que la démocratie est intrinsèquement perverse car elle tire sa cohérence (et donc son être) de la métaphysique du mouvement, du hasard, de la liberté, c'est à dire de la métaphysique qui rejette Dieu. Cette métaphysique est fausse, car le monde est ordonné et a une fin. Cette fin est Dieu.

Avec saint Paul je pense que le bien ne progresse jamais par le mal. Les deux derniers siècles montrent que les chrétiens se sont épuisés à vouloir progresser en participant au système. Ils ont aujourd'hui presque disparu. Je pense que la seule solution est de sortir du système, dans notre tête d'abord, puis en n'y participant pas.

Quand je dis qu'il y a de plus en plus de déçus qui n'y croient plus, ce n'est pas incompatible avec le fait qu'il y ait aussi de plus en plus de gens qui y croient ! (Cf les dernières élections) Cela signifie simplement que les divergences s'accroissent.

Je pense que la démocratie ressemble fort à la bête sortant de la mer décrite par saint Jean dans Apocalypse XIII. Il lui fut donné de vaincre les saints et de règner sur toutes les nations.

Notre Seigneur nous dit que ces jours seront abrégés "à cause des élus" (signifiant qu'autrement nous y passerions tous) mais Il ne donne pas la date !

Le système tombera quand nous l'aurons rejeté en revenant à Dieu.

Bien amicalement in Christo.
images/icones/sacrecoeur.gif  ( 3957 )Merci Maxence et d'accord! par Gentiloup (2007-10-12 11:29:31) 
[en réponse à 3956]

Oui, il faudrait faire comme le monastère bénédictin au moment de sa fondation par Saint Benoît qui poursuivait sa vie sans se soucier de l'invasion des barbares, ni des querelles, ni des guerres, en quasi autonomie, face à Dieu seul!
J'ai vécu cela durant presque deux ans, c'était une grâce de Dieu... Mais difficile de se remettre en conditions!

Beaucoup plus difficile à mettre en application de nos jours en raison de la difficulté de s'isoler, de la population beauccoup plus importante et des médias de toutes sortes, y compris des affiches.

J'aime beaucoup votre comparaison avec la Bête de l'Apocalypse, je n'y avais pas pensé! Je vais relire l'Apocalypse.

Merci de votre réponse, même groupée! Pour Pierre-Marie Coûteaux, n'est-ce pas une concession à la démocratie?.. Difficile de s'en dépêtrer?!

Bon courage cher Maxence et au 22!

Gentiloup