Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=12
images/icones/1a.gif  ( 12 )Elitisme - Influence - Goût du secret par Zorro (2006-05-31 17:49:08) 

Bonjour Monsieur,


Merci d'avoir bien voulu nous consacrer de votre temps.

Vous me pardonnerez de ne pas poser des questions très originales, mais celles-ci reviennent souvent, et je n'ai finalement aucun élément de réponse véritable.

1. On entend souvent l'accusation selon laquelle, l'Opus Dei ferait exclusivement ou principalement de l'élitisme, en ne s'intéressant qu'aux classes supérieures de la société, aux personnes un rang social, intellectuel ou professionnel. Ce qui donc ne serait pas très universel comme apostolat.

2. Est-il vrai que l'Opus Dei aurait moins les faveurs du Pape Benoît XVI que celles de son prédécesseur, et que dès lors, son influence serait amené à diminuer quelque peu.

3. La question suivante rejoint un peu celle posée sur les sectes, mais reformulée différemment.
Est-il vrai que l'Opus Dei agit de façon très discrète (pour employer un euphémisme) en cultivant un certain goût du secret et si oui, pourquoi ?

Merci beaucoup

Eudes
images/icones/neutre.gif  ( 20 )ELITISME, SECRET ? par Patrice de Plunkett (2006-05-31 18:15:44) 
[en réponse à 12]

Vous trouverez dans mon livre le portrait de l'opusien le plus étonnant que j'ai rencontré à Paris : postier, ex-communiste, militant syndicaliste, fils de républicains espagnols exilés à Toulouse ! Dans mon enquête, j'ai rencontré plus de jeunes enseignants que de chefs d'entreprise, et je peux garantir qu'il n'y a pas d'opusiens autour de Mme Parisot ! Ni au gouvernement. Ni au Parlement... Le mythe de "l'Opus Dei contrôlant les élites" est une ridicule carabistouille de journaleux, si vous me passez cette expression (parfois mes confrères m'horripilent). Qu'ils aillent au Kenya voir la doctoresse Margaret Ogola, qui se bat contre le sida dans les townships ; et qu'ils me parlent après ça de "l'élitisme".

Sur le "secret". Là, c'est vrai que l'Opus Dei a longtemps prêté le flanc à la critique, en cultivant une discrétion tellement systématique qu'elle en prenait un air suspect. Pourquoi ce système, qui allait lui valoir des ennuis, jusqu'à la déferlante folle de "Da Vinci Code" ? Mon livre l'explique en détail. Il explique aussi comment l'Opus a fini par comprendre que l'époque ne supportait plus que la transparence, et qu'il devait s'y rallier. C'est aujourd'hui chose faite... grâce à Dan Brown. Et c'est ainsi que j'ai pu mener mon enquête, comme mes confrères madrilènes de "El Pais", ou comme mon confrère américain John Allen.