Le Forum Catholique

Cher Stéphane,

Je rebondis donc sur une question posée par oral… si vous avez envie d'y répondre !

La voici : vous sachant attaché à la messe traditionnelle, je souhaiterais savoir si vous faites un lien entre la mort du culte et la culture de mort.

Question très subsidiaire, qui intéressera ceux qui ont eu le grand plaisir de vous écouter "de visu", si je puis dire (et franchement, j'envie vos étudiants !), le choix des cravates est-il en rapport avec l'indépendance de la pensée ?

Grand merci !

Jeanne Smits

C’est vrai, vous m’aviez posé la question à Rome (où c’était d’ailleurs un plaisir de vous revoir)… j’ai donc eu tout le temps d’y réfléchir :-)

Je ne pense pas que la mort du culte entraîne ipso facto la culture de mort. En revanche, une fois le culte mort, la culture de mort prolifère sans rencontrer de résistance vraiment solide. On le voit dans le mouvement pro-vie en Belgique: les plus actifs sont des jeunes attachés soit à la liturgie traditionnelle, soit à une liturgie certes nouvelle mais sérieuse (je veux dire: sans fantaisies soixante-huitardes). Du côté des hippies, l'électro-encéphalogramme a l'air plat, et on ne les voit pas beaucoup s'activer pour défendre la vie humaine.
Au fond, c'est normal: prenez les deux commandements dans lesquels sont résumés "toute la Loi et les prophètes". L'amour de Dieu et l'amour des hommes. Ceux qui ne se préocuppent plus de Dieu, un jour ou l'autre, cessent aussi de se préoccuper sérieusement des hommes.

Ah, les cravates! c’est ma touche personnelle. Comme je suis toujours habillé de façon à peu près identique (sauf quand il y a 30°, comme maintenant), la cravate est l’occasion d’être original. Et j’adore les brillants, donc je me fournis où l’on en trouve de belles avec de jolis brillants, et pour trois fois rien: à Séoul! Un séjour en Corée du Sud est toujours une occasion d’augmenter le stock de cravates.

Merci pour cette réponse (ou plutôt ces réponses).

Oui, je suis frappée par le fait que des mouvements pro-vie anglo-saxons semblent se rapprocher tout naturellement de la messe traditionnelle, même s'il n'y a pas identité. Cela mériterait certainement une enquête .

Amitiés
Jeanne Smits