Le Forum Catholique

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images/icones/1v.gif  ( 10725 )J'en profite... par Stéphane Mercier (2018-07-02 20:18:33) 

... pour faire un peu de publicité:

Aux éditions Quentin Moreau, je viens de sortir Les raisons de la foi de saint Thomas d'Aquin. Faites-vous plaisir! ou faites plaisir à quelqu'un ;-)

Plus exactement, cela VA sortir incessamment. Une petite difficulté technique a retardé l'édition, d'après ce que je sais, mais c'est seulement une question de jours.
images/icones/hein.gif  ( 10742 )Votre travail de traduction par XA (2018-07-02 21:14:55) 
[en réponse à 10725]

Comment vous y êtes-vous vous pris dans ce travail de traduction ?
Êtes-vous parti d’un travail déjà existant ?
Avez-vous fait appel à des avis extérieurs pour confirmer votre traduction et vous assurer de ne pas trahir saint Thomas ? J’imagine que cela fait partie des craintes d’un traducteur lorsqu’il s’attaque à un tel auteur ?
images/icones/1a.gif  ( 10748 )De fait! par Stéphane Mercier (2018-07-02 21:39:33) 
[en réponse à 10742]

De fait, je suis parti d'un précédent essai de traduction... que j'avais réalisé il y a quinze ans, quand je venais de rentrer à l'Université :-)
Au départ, je pensais le retoucher simplement, puis je me suis aperçu que je n'en étais plus du tout content. Donc j'ai repris le travail dans le détail. Il a ensuite été relu minutieusement par plusieurs personnes en vue de la publication. Idem pour les notes doctrinales---c'est important d'être sobre, clair et précis, et les éclairages externes sont essentiels pour parvenir à ce résultat.

Du reste, les difficultés ne sont pas les mêmes d'un auteur à l'autre. Pour saint Thomas, il faut rendre le texte lisible en français, parce que la langue scolastique, très concentrée et répétitive, est extrêmement ennuyeuse quand on la traduit littéralement. Du coup, il faut trouver une manière d'adapter sans trahir, sous peine de "perdre" le grand public cultivé.

En revanche, avec d'autres auteurs, il faut tâcher de maintenir une exigence littéraire élevée: je suis en ce moment sur un corpus de sermons de saint Pierre Chrysologue (une génération après saint Augustin, donc la rhétorique antique est bien maîtrisée), et le défi, là, est de ne pas reproduire servilement les périodes latines qui seraient trop longues en français. Là aussi, je me fais relire: on a toujours besoin d'avis extérieurs, ne serait-ce, parfois, que pour avoir un autre regard sur le sens du texte. On a de temps en temps des surprises!

J'ai aussi presque terminé la traduction d'une série d'élégies néo-latines (17e siècle) sur la Nativité. Là, c'est encore un autre défi: il faut éliminer un maximum de "qui" et de "que" qui rendent le texte lourd et peu poétique.

C'est chaque fois un exercice différent! Et traduire des styles et des auteurs très différents est très enrichissant :-)