Le Forum Catholique
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Rémi Fontaine - 2018-10-15 18:52:55
Madiran pour les jeunes
Comme me l’a écrit un Père Abbé, pour leur formation, les jeunes ont besoin de connaître ces figures de militants chrétiens, qui ont dû assumer et traverser les crises des années 70-80. Comme il devrait en avoir d’autres dans la très grave crise qui resurgit actuellement. Jeunes et moins jeunes, prenons donc des notes, à l’école de Madiran ! Si son maître-livre demeure assurément « L’Hérésie du XXe siècle » (1968), comme il l’indiquait lui-même, son livre le plus abordable pour un jeune, me semble-t-il, afin de rentrer aujourd’hui dans sa pensée est « Une civilisation blessée au cœur » (2002).
Car il résume pédagogiquement toute son œuvre sous la double forme littéraire où il excellait : chaque chapitre est divisé en une partie « chronique », qui part de l’événement, le temps qu’il fait, l’état des lieux, et une partie « didactique » destinée à instruire. Il s’ouvre par exemple sur l’« envahissement que subit l’Europe » mais remonte aussi aux principes fondamentaux de la vie en société.
C’est à la demande de Dom Gérard que Madiran écrivit cet ouvrage sur la piété filiale d’autant mieux inspiré qu’il ne l’avait pas directement voulu. C’est finalement un livre sur « la loi naturelle des sociétés humaines » qui est un abrégé lumineux de ses chroniques et de ses traités doctrinaux (« Le principe de totalité », « De la justice sociale »…)
Mais si l’on veut vraiment un « Madiran pour les nuls » (ce qui n’est pas l’apanage des jeunes !), on pourra lire aussi le très simple mais dense « Cour précis de la loi naturelle » (1995). Loi naturelle résumée par le Décalogue, dont la connaissance, rappelons-le, est nécessaire au salut.
Ceux qui s’intéressent plus à l’histoire (contemporaine) et à l’actualité ne seront jamais déçus par la (re)lecture de ses chroniques et éditoriaux où il fait passer ses convictions philosophiques et théologiques de manière empirique. A tel point qu’on peut dire, et c’est la marque de son génie, qu’ils n’ont pas vieilli et qu’on les lit toujours avec profit, conquis à la fois par le style et le fond.
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