Sans que les personnes en cause aient nécessairement fait de la prison dans les affaires pénales quotidiennes, les tribunaux relaxent tous les jours et les cours d'assises acquittent régulièrement. Or, une relaxe ou un acquittement, c'est un scandale, non pas pour les juridictions qui les prononcent : ce sont leur honneur, mais parce que pendant des mois voire des années, on a poursuivi une personne contre qui a commencé une garde à vue, puis une instruction, qui a du se défendre, qui a du payer un avocat, parfois un cautionnement, dont la famille a peut-être été brisée, dont le couple a peut-être volé en éclat pour, au bout du compte, voir une juridiction faire droit aux réclamations de son avocat pour dire : il n'y a pas matière pour condamner.
Par ailleurs, il y a des statistiques qui le confirment. Et il y a les affaires les plus médiatisées mais qui tendent à occulter les affaires de tous les jours : que ce soit aux Etats-Unis où des condamnés attendant dans le couloir de la mort sont disculpés parfois des années ou des décennies après grâce à l'ADN, que ce soit en France où des victimes se rétractent des années après (regardez l'affaire Loïc Sécher, accusé par une jeune fille qui s'est rétractée, regardez dans google l'affaire Virginie Madeira), ou des coupables s'accusent de meurtres pour lesquels d'autres ont été condamnés (regardez l'affaire Marc Machin).
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