Bonsoir Chère Anne-Charlotte !
"- Avocat de l'Agrif, pouvez-nous parler de cette association, de sa spécificité sur le plan juridique et de sa "rivale" la Licra ?"
L'AGRIF a été créée en 1984 sur l'idée lumineuse de Bernard Antony qui constatait que la loi dite antiraciste de 1972 était appliquée à sens unique, et jamais pour combattre le racisme anti-français et anti-chrétien.
L'AGRIF a donc eu l'honneur de renverser la dialectique de la loi Pleven pour la faire appliquer en faveur des Français et des Chrétiens.
Les combats sont difficiles mais nous sommes une équipe d'avocats pleins de foi à travailler de manière soudée autour de Bernard Antony pour que les attaques les plus odieuses envers les Français et les Chrétiens ne restent pas impoursuivies.
"-A t- on le droit de commenter une décision justice ? Si non pourquoi ?"
Contrairement à ce qu'on pense, on a parfaitement le droit de commenter une décision de justice et même de la critiquer. C'est ce que nous faisons tous les jours devant des cours d'appel ou la Cour de cassation. Et on a le droit de le faire également dans les médias. C'est ce que font les professeurs de droit tous les jours dans les revus juridiques. C'est ce que font tous les jours les étudiants quand ils commentent des arrêts en travaux dirigés.
La seule limite qu'impose la loi, c'est de ne pas jeter le discrédit sur une décision de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ce qui est restrictif.
"- Pourquoi les procès sont-ils si longs ?"
Il y a une certaine lenteur de la justice qui est bonne. Vous voyez bien que si la justice devait juger selon les exigences de l'opinion publique ou l'infernal rythme médiatique, elle ne serait pas sereinement rendue, mais serait soumise à la passion publique et à l'émotion de l'instant.
Le temps -à condition qu'il soit mesuré- permet de juger plus justement, et c'est une bonne chose.
Il y a aussi la nécessité pour les avocats d'étudier les dossiers, de rédiger leurs arguments ; il y a la nécessité pour les juges d'étudier les arguments de chacun et de rendre des décisions réfléchies. En matière pénale, il y a la nécessité de faire des enquêtes dans le respect des droits de chacun, de permettre à chacun de faire ses observations. Et il y a des délais de procédure incompressibles. Tout cela prend du temps.
A côté de cela, il y a d'objectifs scandales : des instructions qui partent sur les chapeaux de roue, qui sont engagées sur la pression de l'émotion de l'instant et qui s'enlisent pendant des années. A cet égard, en matière pénale, il me paraît choquant de voir des personnes jugées 10, 15 ou 20 ans après les faits pour lesquels ils sont poursuivis. Quel sens cela a t-il encore ? Je tiens qu'une instruction aussi longue est déjà en soi une punition.
"- avez-vous déjà subi des pressions dans votre métier ?"
Hormis la pression du temps, non !
"- Encourageriez-vous, dans les circonstances actuelles, les jeunes à prendre cette filière ?"
Bien sûr, à condition d'être passionné par la défense et d'être consciencieux et travailleur : un dossier se travaille page à page, ligne à ligne. Mais quelle satisfaction quand le devoir est accompli !
"et bravo pour tout ce que vous faîtes....!!!"
Je n'ai pas de mérite : je suis passionné par ce que je fais ! |