Deuxième question : les personnes de sensibilité artistique que je connais, en découvrant les liturgies orientales, en l'occurence pour la plupart des gens concernés, les byzantines, sont souvent frappées par leur aspect esthétique, poétique, mystérique... (cf. l'expression consacrée "les cieux descendent sur la terre", pour y désigner l'essence de la liturgie), à côté de quoi le rite traditionnel latin fait pâle figure (cf. mon précédent post).

Etes-vous d'accord avec cette analyse ?

Quelle que soit votre réponse, pensez-vous qu'il pourrait être intéressant de se pencher sur toutes ces liturgies, dont étaient si proches les rites occidentaux avant la réforme protestante, qui a contribué à les durcir, jusqu'à une possible sclérose au XXème siècle, pour s'en inspirer ?

Ce sont en effet des conservatoires vivants de belles et grandes traditions chrétiennes, que l'Occident a évacué progressivement, se cérébralisant, le rite actuel en étant la caricature, fait de parlotte perpétuelle et d'intellectualisme, le corps en étant évacué...

La réforme liturgique s'est tournée vers le nord, protestant et rationnalisant, une authentique réforme ne devrait-elle pas se tourner vers l'est parce que "ex Oriente lux" et que là-bas se trouve l'autre poumon du christianisme, pour reprendre l'expression de Jean-Paul II ?