M. l'abbé,
En aval, vous gérez les conséquences d'un phénomène vécu en aval: à savoir la sous-éducation affective des fidèles.
Beaucoup de jeunes catholiques sont autant ignorants que leurs concitoyens d'une vie affective stable et régulière. Nombreux sont celles et ceux à agir comme leurs proches. Habitudes prises dès l'adolesence, concubinage, etc. Le rapport des gens à la morale est le même que celui à l'égard des objets et des biens: on consomme plus qu'on ne reçoit, on teste, et si ça ne marche pas, on rejette...
Le résultat vous est connu: des unions qui préclitent en raison de l'imprégnation d'un mode de vie fondé sur l'immaturité.
En amont, donc, ne faudra-t-il pas revoir toute cette non-éducation ? Les prêtres ne doivent-ils pas parler de ces "choses", même si elles fâchent ? Curieusement, l'Eglise ne parle pas, concrètement, de morale. En chaire, ne faudra-t-il pas aborder clairement ces questions ? L'affect doit aussi être évangélisé. |