Mes relations sont quasi inexistantes. Ayant été suspendu pour cinq ans le 5 mars 2005, je devais théoriquement revenir le 5 mars 2010.
J'avais pris contact à cet effet courtoisement à l'automne avec le nouveau président, M. Fulchiron. Accueil aimable, tout me paraissait en ordre. Fin février, il m'expose que ma suspension ne date que de 16 mois plus tard, date de la décision de l'instance nationale d'appel, élue sur liste syndicale, qui avait annulé la première décision, par trop illégale...pour la reprendre immédiatement sur d'autres bases!...

Qu'à cela ne tienne, puisque la première décision, selon les juristes du Ministère, a "disparu de l'ordre juridique français" (sic), je réclame donc...les arriérés de mon traitement sur cette période !

Le reste est pendant devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg...

En réalité, je ne suis pas très pressé. J'ai de quoi m'occuper, et, si je devais réenseigner, j'ai des possibilités intéressantes dans des Universités étrangères.

A l'époque, mes étudiants de toutes couleurs, origines, opinions, confessions, avaient pris parti en ma faveur. En trente années de carrière, jamais un étudiant ne s'est plaint de mon enseignement.

Plusieurs collègues aussi avaient été jusqu'à manifester en toge en ma faveur.
Mais le courage n'est pas toujours la marque dominante du monde académique...