et autres vérités de foi.
Bonsoir Monsieur l'Abbé.
Est-il normal qu'en France (ou ailleurs) et depuis bientôt un bon siècle les clercs (évêques, prêtres, cardinaux) puissent professer publiquement des erreurs, les répandre via leur ministère ? Est-il normal que ces mêmes clercs refusent la légitime obéissance au Souverain Pontife, Pasteur de l'Eglise ?
Cette réflexion m'est inspirée par un passage du livre de J.Ploncard d'Assac (l'Eglise occupée) dans lequel il rappelle que Chateaubriand reprocha "doucement à Lamennais d’avoir quitté l’Eglise, alors qu’il eut suffi d’y demeurer pour y glisser ses idées insensiblement…" J. Ploncard d'Assac poursuit ensuite : "La leçon ne sera pas perdue pour les successeurs de Lamennais. Ils ne quitteront pas l’Eglise, ils la ruineront de l’intérieur, rusant, masqués comme les carbonari."
Les erreurs modernistes ont ainsi pu éclore dans l'Eglise, sans que les fidèles ne soient mis en garde, durant le XIX et le XXe siècle, grâce à des clercs qui auraient normalement du la quitter ou en être exclus de fait...
Pour résumer mon propos, peut-on accepter d'être dans l'Eglise, tout en refusant d'adhérer à une grande partie de l'enseignement du Christ et de l'Eglise ? Et comme corollaire, n'y a-t-il pas une crise d'autorité dans l'Eglise, comme elle existe dans la société civile ?
Je vous remercie par avance pour votre réponse.
Benoît |