Gérard Leclerc a longuement repris dans France Catholique son analyse au sujet du cardinal BILLOT, pour en essayer une critique nuancée; inévitablement, il fait écho aux reproches des théologiens jésuites, que ce thomisme du P. GARRIGOU- LAGRANGE et du card. BILLOT se développait sans s'appuyer et se ressourcer dans l'Ecriture et les Pères de l'Eglise. Finalement, que cette théologie fabriquait des esprits étroits , qui traitaient de modernistes dangereux tous les esprits un peu innovants.
Dans son blog, il s'attire la réplique de l'anglais John LAMONT:
--->Vous écrivez : ‘Il arrive ainsi que les théologiens qui sortent des ornières d’un pseudo thomisme se montrent plus orthodoxes que les maîtres qu’ils critiquent. … L’affaire de la nouvelle théologie correspond pour une bonne part à une projection imaginaire où l’on croit percevoir un complot, en fait tout à fait mythique, une menace pour la foi.’ La manque d’orthodoxie dans la ‘nouvelle théologie’ est un fait, même avant le concile et les excès tardifs de Congar et Chenu : voir mon ‘Determining the content and degree of authority of Church teachings’, The Thomist, July 2008.
--->De toutes les critiques de la néo-scholastique du genre Billot/Garrigou-Lagrange, peut on nommer un seul qui montre la fausseté des idées de ces auteurs ? Ces critiques se bornent à répéter des termes abusives – ‘scolastique poussièreuse’, etc. – sans jamais éprouver le besoin d’offrir une analyse intellectuelle sérieuse. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à critiquer chez ces auteurs et cette école – j’offre moi-même des critiques dans les références que je cite – mais les critiques qu’ont servi pour les abolir comme penseurs dans les milieux catholiques ne sont que la propagande.
John Lamont
Pour les liseurs comme votre serviteur, qui peinent à distinguer entre St Thomas, Suarez et Cajetan, et qui se déclarent thomistes par prudence plutôt que par conviction raisonnée, éclairez-nous un peu, svp.