Cher Marie-Joseph,
Vous faites bien de dire « la plupart » car tous ne le sont pas et j’en connais qui n’ont pas eu leur bac et qui sont d’excellents prêtres dans le ministère ! Disons qu’il faut bien un minimum et, il faut le dire, le bac de nos jours n’est pas insurmontable. En contrepartie, les méthodes éducatives contemporaines sont parfois désastreuses pour les intelligences « moyennes » et rendent difficile la lecture ou la compréhension d’un texte ! C’est pour cette raison qu’il faut revenir à certaines bonnes vieilles méthodes qui ont formé tant de générations qui, sans avoir le bac, savent mieux lire et écrire que nos jeunes bacheliers.
De plus, le Saint Curé d’Ars nous l’a montré, une vocation sacerdotale, qui est un appel de Dieu, ne sera jamais contrariée si Dieu le veut. Certes, il est demandé un « minimum » de bagages pour suivre une formation sacerdotale mais avec la grâce de Dieu, la bonne volonté, tout est possible. Un adolescent qui se être ordonné.
J’ajouterai une chose, c’est que la Vocation à servir Dieu au sein de l’Eglise a de nombreux visages : sacerdoce et vie religieuse. Or, il véhicule trop souvent l’idée que les frères sont des vocations de deuxième ordre au sens où ceux-ci n’avaient pas les « bagages » suffisants pour devenir prêtre. C’EST FAUX. Dieu choisit librement et la vie religieuse, consacrée, est, en soi, plus parfaite que la vie sacerdotale car elle est plus absolue (les trois vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté) qui doivent être vécus le plus parfaitement possible. A titre d’exemple, les frères enseignants et éducateurs doivent avoir un bon niveau intellectuel ou au moins de bonnes dispositions pour étudier (pour les jeunes frères) et enseigner. A ce titre, ceux qui sont « moins intellectuels » mais plus « pratiques » serviront les adolescents d’une autre manière par les activités manuelles (Saint Joseph, Le Seigneur lui-même n’étaient-il pas des « manuels »), ce sont les frères coadjuteurs des écoles du Bon Pasteur.. Or, aujourd’hui, nous portons un regard négatif sur les « manuels », « les ratés » du système de la Pensée Unique !
Hormis Riaumont, il n’existe pas de structure d’enseignement technique de sensibilité traditionnelle. L’Angélus ne proposera pas un enseignement technique à proprement parlé mais au moins des activités manuelles pour donner des idées aux garçons qui ne sont pas vraiment intellos.
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