je n'ai pas de définition du magistère. Je réfléchis sur ce sujet depuis un certain temps. Le problème, si l'on parle du magistère du temps présent (quel que soit ce temps), c'est l'articulation entre la tradition et ce que dit l'autorité de l'Eglise à ce moment donné.
Le véritable magistère est toujours traditionnel. Mais ce qui apparaît comme le magistère, ici et maintenant, peut ne pas être le magistère authentique. Par principe le magistère ne peut pas se contredire. Quand l'autorité de l'Eglise a interdit la messe de saint Pie V, nombreux sont ceux qui ont dit "Rome a parlé", il faut obéir. Mais quand Benoît XVI dit que tous les prêtres peuvent célébrer la messe de saint Pie V, il contredit Paul VI. En l'occurrence, le magistère, c'est Benoît XVI, ce n'est pas Paul VI. Ceux qui auraient voulu garder la messe de saint Pie V mais ont obéi à Paul VI n'obéissaient pas au magistère.
Pour ce qui concerne la fin de votre question, je suis en total désaccord avec vous. Les textes du concile Vatican II font partie du magistère de l'Eglise, au moins dans ce qu'ils ont de doctrinal. La Constitution sur l'Eglise Lumen Gentium est un très beau texte de la tradition catholique. Beaucoup plus traditionnel que la Constitution sur l'Eglise Pastor Aeternus de Vatican I (mais on sait que ce texte n'était pas censé être le seul à définir l'Eglise, le concile ayant dû s'arrêter avant terme). |