Effectivement, j'ai soutenu le 29 novembre dernier une thèse à Paris II sur la conservation de l'ordre constitutionnel entre le XVIème et le XIXème siècle. Il s'agit d'un travail de 450 pages qui sera publié d'ici un an ou deux. Il étudie les discours et les procédés juridiques qui ont permis de penser la soumission du Souverain au Droit ou du moins, après 1789, la soumission effective des pouvoirs constitués à la volonté du pouvoir constituant. J'ai réservé dans cette étude une place importante à la définition de la constitution de l'ancienne France, aux remontrances parlementaires, à la pensée des partisans de la monarchie tempérée (école Seyssel / Pasquier), à la pensée des monarchomaques, à la pensée des auteurs que l'on rattache habituellement au libéralisme aristocratique (Saint-Simon, Montesquieu, Boulainvilliers...), aux différents projets élaborés sous la Révolution pour garantir le respect effectif de la Constitution (sénat des Monarchiens, tribunal des censeurs de Kersaint, jury constitutionnaire de Sieyès), ainsi qu'à la pensée de Constant, de Guizot, de Tocqueville et de Laboulaye qui ont apporté sur cette question des contributions très stimulantes. Il serait sans doute un peu long de vous en parler ce soir, encore que je sois prêt à répondre à des questions précises sur ce sujet. En revanche, Je vous rencontrerai très volontiers à Paris II dans les prochaines semaines pour en parler avec vous. |