Il est particulièrement difficile d’être catégorique sur cette question. D’abord, il faut savoir qu’en Iran, le président de la république n’a que peu de pouvoir. Ses prérogatives en politique étrangère et dans le domaine de la défense sont quasiment nulles. Le véritable pouvoir en la matière est détenu par le Guide de la Révolution, actuellement l’Ayatollah Ali Khamenei, qui décide en dernier ressort de l’orientation politique de l’Iran. Ensuite, les pronostiques sont très complexes à faire. Les observateurs internationaux se sont toujours trompés dans leurs pronostics (comme en 2005, où ils voyaient une victoire confortable de Rafsandjani). Le président Ahmadinejad a affirmé qu’il voulait se représenter, et il dispose, pour l’instant, du soutien du Guide de la Révolution. Mais les tensions politiques sont très fortes en Iran. Le réformateur Khatami (président entre 1997 et 2005) fait planer le doute sur sa participation. D’autres personnalités émergent, avec le soutien de tel ou tel groupe d’intérêt catégoriel. Ainsi, le « poulain » des gardiens de la révolution vétéran est d’actuel maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf.
Un nouveau président de la république pourrait changer en apparence la posture internationale du régime (respectabilité avec Khatami, hostilité envers les Etats-Unis et Israël avec Ahmadinejad). Mais pour un véritable changement, il faudrait attendre le successeur du Guide Khamenei.
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