Les journalistes posent souvent la question et je leur réponds ceci :
et bien non, on ne peut pas !
On ne dispose pas de données statistiques, il n'y a pas d'étude sociologique sur les communautés tradis, comme on faisait dans les années 1950-1970.
A partir d'observations dans diverses communautés, on peut dire :
- forte présence de familles nombreuses en effet
- part notable de jeunes adultes, qui ont déserté les paroisses ordinaires mais qu'on trouve aussi dans les "mouvements" type Emmanuel, Néo-catéchuménat...
- pour le clergé des projections ont été faites (voir le rapport Mérian aux évêques d'avril 2006) : la fécondité vocationnelle est indéniable.
Ceci dit caveat. La Modernité est un silice qui use, ronge, rogne ce qui lui résiste. Combien de vocations abouties ? Combien de prêtres tradis partis comme prêtres NOM ? Combien de prêtres tradis ayant défroqué ?
Pour les familles, combien d'adolescent(e)s continueront ?
Il n'y a rien de mécanique.
Dernier point, les "retours à la foi" pour des baptisés tièdes obtenus par la grâce de la Messe traditionnelle, les conversions non négligeables en pays anglo-saxon à dominante protestante.
Rome a toujours été consciente du potentiel de la mouvance traditionaliste, spécialement pour le clergé mais pas uniquement.
Sinon pourquoi 3 papes se seraient tant attachés à ce dossier.
Quant à votre dernière question, je préfère n'y pas répondre : en la relisant, vous comprendrez que la formulation a quelque peu dérapé en dehors des Saintes Écritures. |