Une double question historico-"politique" :
1°/ A supposer que l’on puisse très grossièrement distinguer trois « partis » (terme totalement inadéquat, mais bien pratique) au Concile : a) la tendance Rahner, Lercaro, etc. ; b) la tendance Lubac, Colombo etc. (celle de Paul VI) : c) et la minorité (Coetus et alentours), peut-on dire que la minorité est partiellement « responsable » de l’ambiguïté des textes conciliaires les plus discutés, en ce sens qu’elle a réellement contribué à les modérer, et donc à les faire « passer » ?
2°/ Si dans les 40 ans premières années de l’après-Concile, cette ambiguïté – ou ambivalence – a joué contre la doctrine traditionnelle, en raison du poids de la gauche sur le centre, ne peut-elle pas aujourd’hui jouer en sa faveur, dans la mesure où le pontificat de Benoît XVI semble incliner vers une alliance entre les deux autres tendances ?
L'abbé Claude Barthe |