Cher Monsieur,
On vous a reproché pour ce livre vos fameux "deux points" et vos libertés avec la syntaxe.
Vous avez rétorqué lors d'une (ou plusieurs) de vos entrevues que vous vous fichiez des règles pour privilégier la spontanéité du style.
Ce qui tendrait à vous ranger - et ce n'est pas nouveau - du côté de Céline qui écrivit "Le Style contre les Idées" et revendiqué hautement son mépris pour le fond.
"Les idées, rien n'est plus vulgaire. Les encyclopédies sont pleines d'idées [...] Je ne suis pas un homme à message. Je ne suis pas un homme à idées. Je suis un homme à style."
A rebours, Cioran écrivait (de mémoire) : "le style, c'est d'avoir quelque chose à dire."
dans votre dernier opus, il semble que vous réconcilliiez les deux positions puisque vous créez ou affinez un style pour mieux passer les idées, l'Idée d'Edith Stein ?
Alors Céline, Cioran, ou les deux ?
Quel équilibre l'écrivain doit-il ou peut-il trouver entre ces deux pôles ?
Merci d'avance de votre réponse,
LS |