Voilà une très bonne question.
Je reprends l'argumentation de l'Eglise. Or, dans les pays musulmans, il existe des catholiques et on doit penser à eux. Demander la réciprocité, loin d'être issu d'une vision libérale repose sur un réalisme. Demander cette réciprocité, permet aussi aux "hommes de bonnes volonté" (qui ne sont donc pas catholiques) de recevoir un message.
L'interdiction du culte n'est pas en soi une finalité mais un moyen. Il relève de l'Etat, pour des raisons d'ordre public. Non du curé du village.
Il est évident que Vérité et mensonge ne peuvent être mis sur un pied d'égalité mais personne au Vatican ne le fait. Et les Présidents, même médiatiques et amoureux de Carla, ne prennent pas leurs ordres au Saint-Siège.
Encore une fois, les catholiques ne risquent rien d'un culte public non catholique en France, même prosélyte. Rien, à la condition expresse et fondamentale qu'ils soient profondément catholiques. Il est évident, en revanche, que s'ils ne le sont plus (l’immense majorité des citoyens français) et la nature ayant horreur du vide, le vide de leur vie hédoniste, matérialiste ou cynique, les fera tomber dans des fausses religions, quelles que soient.
A nous d'être cathos. "L'ennemi" n'est fort que de nos faiblesses!
Thomas Grimaux
|