Monsieur le Vicaire Général, il me semble loin le temps où l'on se tutoyait, celui de la chapelle de la rue Notre-Dame des Champs avec les garçons à gauche et les filles à droite...
Trois personnes m'ont beaucoup influencé au temps où j'étais étudiant. Un moine bénédictin qui m'a fait retrouver la Foi, le cérémoniaire de N.-D. de Paris le chanoine Calle qui m'a donné le goût de la liturgie et Mgr Guérin.
Mgr Guérin est celui qui a éduqué mon goût pour les beaux ornements, tant modernes qu'anciens, les beaux vases sacrés, qui m'a fait aimer les belles cérémonies lors de mémorables Fêtes-Dieu en Bourgogne, qui m'a terrorisé un soir de messe de Minuit, j'étais timide, en m'affublant d'une chape du trésor de N.-D. de Paris pour chanter le propre de la messe.
Hélas je me suis éloigné de la communauté Saint-Martin le jour où l'Abbé nous dit, on parlait alors de Mgr Lefebvre, "ils n'ont rien compris, ce n'est pas les rite qui est important mais le latin". A ce moment j'ai commencé à croire que la forme avait moins d'importance que le rite, que le latin n'était qu'un accessoire. Plus tard, un de mes amis aujourd'hui prêtre diocésain célébrant l'usus antiquior qui pensait rejoindre la Communauté Saint-Martin avait renoncé quand l'Abbé lui avait dit qu'il n'était pas question de célébrer sous cette forme dans la Communauté.
Je me pose donc plusieurs questions :
La Communauté Saint-Martin apprend-elle maintenant la célébration de l'usus antiquior ?
La Communauté n'a-t-elle jamais formulé aucune réserve ou souhait de réforme quand à la forme ordinaire ?
La Communauté poursuit-elle là où elle est établi un apostolat par la beauté de la liturgie avec des offices en latin, de magnifiques ornements et des assistances nombreuses d'étudiants (nous étions près de 500 aux messes de minuit)? Le contexte est-il comparable à celui des année 80 ?
Merci d'être venu ici, en espérant vous revoir un jour en face à face, et bonnes fêtes de Noël.