Nous ne pouvons pas ne pas évoquer la question de la Franc-Maçonnerie, qui a fait l’objet de votre dernier livre.
Pouvez-vous, en quelques mors, nous rappeler les raisons qui font qu’un catholique ne saurait appartenir à la Franc-Maçonnerie ?
Monseigneur Dominique Rey : Je souligne dans mon ouvrage l’incompatibilité de la double appartenance. Le culte du secret dans les loges maçonniques, se heurte avec l’essence du christianisme qui est la révélation de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Par ailleurs, la théologie du salut ou de la grâce est inconciliable avec une philosophie humaniste où l’homme n’a pas besoin de salut puisqu’il est auto-créateur. Le maçon soutient le primat et l’autonomie de la raison par rapport à toute vérité révélée, et en particulier les dogmes qui structurent notre foi et que l’on rappelle à chaque credo. Le relativisme que prône la franc maçonnerie au prétexte de la tolérance absolue, conduit à cette conviction que la morale doit évoluer au gré des consensus des sociétés. Pour le maçon, la morale est contingente. Cette conviction est à l’opposé de ce que nous enseigne le Magistère de l’Eglise qui se réfère à une morale naturelle et universelle qui transcende les cultures et les modes. |