Deux intervenants vous interrogent sur la question des traductions.
Ne pensez vous pas qu'il soit urgent et nécessaire de revoir les traductions françaises des prières et de la liturgie ? Rome en a donné récemment le signe sur la traduction du "pro multis" de la consécration. Et il me semble en voir aussi les prémices dans le Motu Proprio.
Deux exemples simples qui touchent de près tous les fidèles:
"Ne nous soumets pas à la tentation" : j'avoue croire entendre un blasphème à cette évocation d'un Dieu tentateur, et non secourable.
" De la même nature que le père" : De grands philosophes Catholiques (et pas forcément suspects de traditionalisme) comme Etienne Gilson et Jacques Maritain ont relevés le caractère formellement hérétique de cette affirmation. La traduction anglaise à gardé, je crois, le "consubstantiel" du concile de Nicée.
J'admets volontiers que l'esprit dans lequel ces formules sont prononcées n'est pas celui qu'un interprétation littérale amène, mais ne serait-il pas préférable de proclamer ce que l'on croit, plutôt que de croire ce que l'on ne proclame pas ? Ne serais-ce pas aussi un grand geste d'unité ? |