uniquement dans la tête de ceux qui voulurent dénigrer les mille ans qui séparèrent l'Antiquité tardive, expression chère à H.-I. Marrou, de la supposée Renaissance. Sur le sujet, excellent livre de Jacques Heers, LE MOYEN AGE, UNE IMPOSTURE (Perrin, 1992).
Je m'étonne toujours de ce que certains tiennent à rattacher le scoutisme à la chevalerie; si cela leur chante pourquoi pas, mais il faut savoir que la notion fait encore problème chez les spécialistes, autrement dit, on n'a pas encore fini de s'interroger sur cette notion de chevalerie. Dernière parution en date -j'en ai rendu compte cet été sur le Forum- l'ouvrage de Dominique Barthélémy, La chevalerie (Fayard); le livre de Léon Gautier, paru à la fin du XIX e siècle et intitulé la Chevalerie, paraît irrémédiablement vieilli et désuet.
Quant à Christopher Dawson, il faut savoir que peu citent encore ce nom dans leur bibliographie. Auteur daté. Sur les origines de l'Europe, je vous conseille:
- Michel Rouche (auteur catholique, historien), Le choc des cultures. Romanité, Germanité, Chrétienté durant le haut Moyen Age (Septentrion/Presses Universitaires, 2003). Egalement, Les Racines de l'Europe. Les sociétés du haut Moyen Age (568-888) chez Fayard 2003. Son Clovis (Fayard, 1996) est remarquable.
- Karl Ferdinand Werner: Les origines (avant l'an mil), magnifique synthèse d'une ojectivité exemplaire (Fayard, 1986). Et, Naissance de la noblesse. L'essor des élites politiques en Europe (Fayard, 1998).
Bonne lecture. Sachez-le: aucune ironie ou une quelconque supériorité dans mes propos, mais un réel étonnement, avec, je l'avoue, un certain agacement devant des présupposés trop courants sur cette période.
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