Monseigneur,
Vous arrive-t-il de vous rendre à Nancy, dans la chapelle des cordeliers ou ailleurs ? Il y a une chapelle traditionnelle dédiée au bienheureux Charles à Nancy.
Pour des raisons professionnelles, j'ai depuis une semaine sur mon bureau l'histoire des… Habsbourg (1273-1918) par Jean Bérenger chez Perrin. C'est extraordinaire et je ne sais si cela vous est léger quand vous ouvrez un livre d'histoire…
Etiez-vous aux funérailles d'Otto de Habsbourg, que plus d'un Français put regarder en direct le cœur serré ? Mgr Brincard, évêque du Puy, y était.
Il y a sur internet une des excellentes émissions de Frédéric Mitterrand sur les aigles foudroyés, où il est question, avec tact, des dernières années de l'Empire austro-hongrois. Il y est dit aussi en filigrane que les Habsbourg ont su garder leur dignité (sur des images des funérailles de 1989).
funérailles impératrice Zita, 1 min 30 où tout est dit magnifiquement
Paul Morand a écrit aussi "La dame blanche des Habsbourg", qui expose la tragédie de votre famille depuis le milieu du XIXe siècle.
Zita a une aura considérable et souterraine, comme Elisabeth de France, dans le cœur de plus d'un enfant français (et de leurs parents). La crypte des Capucins sert aussi de point de ralliement secret dans le cœur de plus d'un catholique français. Il suffit de dire qu'on a une prière à Zita dans un livre ou que l'on est allé aux Capucins, pour se reconnaître.
J'ai pu voir Otto à genoux à même le sol lors de la messe réunissant l'ordre de la Toison d'Or dans la cathédrale de Dijon. Je crois qu'il remit à cette occasion la maîtrise de l'ordre à son fils, mais je peux me tromper. Les chevaliers ont ensuite défilé dans une rue piétonne, au milieu d'un marché, pour rejoindre l'église Notre-Dame. Je voyais celui qui avait été tenu sur les genoux de François-Joseph et de Charles, côtoyer des Français qui ignoraient tout de lui. C'était vertigineux et à pleurer.
Avec l'expression de mes sentiments très respectueux,
Jean-Vincent Jourd'heuil