Cher collègue du CoE,
Comme vous, je suis inquiet devant la désintégration spirituelle d’une grande partie de nos pays de la vieille Europe. C’est ce plan là qui me semble le plus préoccupant. Lorsque des nations envisagent l’avenir sans leurs racines, autant dire qu’il y a du souci à se faire sur la direction qu’elles prendront. Oui, l’après-guerre a fourni à notre vieux continent des personnalités de grande qualité. Un des grands retournements a été le Congrès de Laeken en 2003, où la mention de Dieu et celle de notre héritage chrétien ont été abandonnés. Ce fut une erreur.
Dans ce contexte, il est essentiel que nous redécouvrions nos racines chrétiennes et ses principes qui constituent cette « âme de l’Europe » que Robert Schuman (que vous mentionnez justement) nous implorait de rechercher.
C’est à chacun, là où il est, de s’emparer de la question en priant comme si tout dépendait de Dieu et en agissant comme si tout dépendait de nous.
Le risque actuel serait à mon sens que chacun tire la couverture à soi, sans s’inquiéter du « bien commun européen » comme vous l’appelez. A l’inverse, une Europe qui n’applique pas assez le principe de subsidiarité est également vouée à l’échec, car ne sera pas à même de respecter pas les particularismes et spécificités de chaque territoire.
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