Les orthodoxes pensent que le péché originel est une sorte de maladie héréditaire qui peut être guérie par le salut personnel, compris comme theosis, processus vers une ressemblance de plus en plus grande avec Dieu. Pour les catholiques, le péché originel, c'est se substituer à Dieu, vouloir être comme Dieu, "vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal" dit Satan à Adam et Eve (Gen. 3,5). Toute l'humanité est en Adam "comme l'unique corps d'un homme unique" (Thomas d'Aquin, "Questions disputées sur le mal", N.E.L., 1992, p.294). Tous les hommes ont donc péché en Adam mais aussi tous les hommes sont sauvés par la Passion Rédemptrice du Christ, s'ils l'acceptent. Saint Paul l'affirme : "Tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; tous sont justifiés gratuitement par sa grâce en vertu de la rédemption qui est dans le Christ Jésus" (Rom.3,24). Par le baptême qui nous plonge dans la mort et la résurrection de Notre Seigneur, nous avons l'inhabitation de la Trinité en nous. Elle demeure en nous tant que nous sommes en état de grâce (sans péché mortel) que nous pouvons retrouver, si nous l'avons perdu, par la confession. Soyons conscients de la Présence de Dieu en nous, vivifiée par la prière et les sacrements, en particulier la communion au Corps Sacré de Jésus.