Mais je crois que la nouvelle formule répond aussi aux attentes des lecteurs. Qui ne sont plus si nombreux, contrairement à vous sans doute, à prendre le temps de lire des papiers de 3 ou 4 feuillets. On estime à quelques minutes le temps moyen accepté désormais pour lire un papier. Une véritable gageure pour nous que de capter l'attention et d'informer dans ces conditions réduites.
Les écoles de journalisme, semble-t-il, formatent d'ailleurs aussi l'esprit des journalistes, qui n'étant plus vraiment doté d'une profonde culture générale, sont un peu désarmés devant l'actualité et s'appuie beaucoup sur les dépêches. Nous tendons à devenir des techniciens de l'information préformatée. Une tendance lourde. Mais il existe encore des braves dans tous les bons canards. Suffit pour nous, les bleus, de les repérer et de s'inspirer de leur esprit ou de leurs travaux. Rien n'est jamais perdu... |