Il est impossible de répondre d'une façon satisfaisante sur l'avenir de la presse et ses liens avec internet. On est en droit d'être extrêmement inquiet sur l'avenir de la presse quotidienne généraliste. Peut-être Libération n'existera-t-il plus dans trois mois. C'est un problème de capitalisme. Laissons le provisoirement. Mais c'est aussi un problème de culture. La culture générale a été sabotée de la façon la plus criminelle. On s'en aperçoit aussi dans le domaine de l'édition où les œuvres classiques, même les plus contemporaines, voient d'année en année leur diffusion s'effondrer littéralement. C'est question d'intérêt, de curiosité intellectuelle. Il suffit de voir sur quoi prospèrent les principales chaines de télévision et on comprendra l'évolution actuelle. Quant à internet il est possible de tenter à son propos quelques projections mais il est impossible encore de prévoir à quel point cet instrument compensera la chute des autres instruments de transmission.