A ma connaissance, le Concile n'a pas parlé de ce sujet. En revanche Jean XXIII avait demandé à tous les catholiques du monde des prières et des mortifications spéciales pour le succès du Concile quand il l'avait lancé (voir son encyclique "Paenitentiam Agere" du 1er juin 1962). Paul VI, Mère Teresa, le Padre Pio, Mgr Romero (etc) ont pratiqué la mortification corporelle. Elle n'est donc pas tombée en désuétude.
Certains membres de l'Opus Dei la pratiquent : mais, disent-ils, d’une manière « très modérée », qui n'a rien à voir avec ce que montre la mise en scène (démentielle) du film. La doctrine classique chrétienne a d'ailleurs toujours été dans le sens de la modération. Et Escriva lui-même a des phrases de ce genre dans son livre "Chemin", comme chacun peut le vérifier…
Le sens de la mortification corporelle, en théologie catholique, est "l'union au Christ dans ses souffrances, la réparation pour les péchés personnels et les péchés des hommes, et l'union et la solidarité avec ceux qui souffrent dans le monde". («Comment comprendre la souffrance des autres si l'on ne va pas soi-même au devant de la souffrance ? », disait Mère Teresa à ses soeurs).
Cela dit, les membres de l'Opus Dei que j'ai rencontrés m'ont tous dit que les meilleures mortifications, ils les trouvaient «dans la vie quotidienne: savoir sourire, offrir les contretemps, travailler en conscience, etc », et que celles-là, non seulement elles peuvent coûter beaucoup, mais en plus on ne les remarque pas. Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête, disait Quelqu'un.
|