Patapouf,
Il ne faut pas chercher à convaincre mais à faire réfléchir avec des arguments de bon sens.
Un soldat qui va sur un champ de bataille met un casque en Kevlar, un gilet pare-éclats. Mais il est soldat et sait qu’il pourra limiter les risques efficacement longtemps, peut-être toujours mais qu’il a accepté qu’un jour un éclat, une balle évite sa protection et touche un organe vital.
Est-ce qu’un jeune pense qu’il peut prendre des risques en couchant avec des partenaires qu’il ne connaît pas vraiment sans prendre le temps de gagner la confiance, de se connaître. Les autres font aussi la même chose sur sa route. Le jour ou ça échoue, que leur reste-t-il ? N’est-il pas trop tard alors pour réfléchir ?
Celui qui veut jouer à la roulette russe accepte le risque, son plaisir est sa seule loi. Mais le jeune croit découvrir l’amour et il rime déjà avec méfiance, peur et peut-être demain mort. Se sent-il prêt à réduire l’amour à ça, son plaisir est-il si important pour lui ?
L’amour n’est pas un champ de bataille et la peur, si elle y existe est la preuve que cet amour a échoué puisque la confiance n’existe plus.
S’il a chuté et qu’il va vers un prêtre se confesser, le prêtre, s’il regrette vraiment et essaie de ne pas recommencer, lui donnera le pardon de Dieu. Mais si ce jeune ne croît plus en l’amour, le cœur blessé d’avoir été trahi par ceux à qui il faisait confiance, le corps abîmé par l’impureté et arrive à vingt ans dégoûté de l’amour, ne croyant plus qu’au sexe, qui lui rendra cette foi dans l’amour pour construire demain sa vie ?
Et s’il est blessé à vie par un tout petit virus qui vous la pourrit sûrement, sera-t-il capable de se pardonner son égarement d’un soir ?
Dieu pardonne toujours, l’homme parfois, la nature jamais.
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