1Une rencontre de lecteur d’abord, un roman dans les années 80 « qui se souvient des Hommes » , comme souvent si on aime un auteur on tire le fil de ce qu’il a écrit, ce que j’ai fait.
Lorsque je me suis mis à l’écriture d’un scénario, j’ai pensé à ce premier roman lu de Jean Raspail, à José Empéraire aux Alakaluffs, mais cela ne passait pas en BD, j’ai relu sept cavaliers qui m’avait laissé un bon souvenir, et cela m’a paru évident. J’ai même retrouvé
une atmosphère très proche de l’univers d’Hugo Pratt.
J’ai présenté 3 planches, les premières à l’éditeur, il a contacté Raspail, qui n’était pas chaud (les adaptations de ces romans pour le petit ou le grand écran , l’ont toujours beaucoup déçu) il les lui a montrées, Jean a dit : »ce type est dans ma tête, carte blanche »
On s’est rencontré à ce moment-là , on s’est reconnu. Jean considère mes albums comme un prolongement de ses livres, il les dédicaces aujourd’hui comme ses œuvres.
Pour le camp des saints Jean Raspail me l’a suggéré, avec de bonnes intentions c’est son plus gros tirage, il voulait assurer le succès de mon travail, mais je dirai que si je reconnais les vertus prophétiques de son livre, il n’est pas celui que je préfère. Il me semble aussi que le sujet me correspond moins, du moins à mon dessin ;je n’ai pas un dessin assez sombre, assez dramatique pour le propos. Je pourrai en faire le scénario, mais il faudrait que je confie le dessin, pourquoi pas d’ailleurs.
Pour information le camp des saints va ressortir avec une nouvelle préface de 40 pages, bilan de cette aventure.
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